Les caractéristiques stylistiques sont à rapprocher de l'école bourguignonne du début du XVème siècle.
Le sujet de cette sculpture est assez rare dans l’iconographie. On peut admirer l'habileté du sculpteur qui a su rendre la tension dans ce visage et la virulence des propos du prédicateur dans sa gestuelle mouvementée. Les poils de la barbe sont détaillés presque un à un, on aperçoit même les dents du personnage. L’habit retombe en plis droits et profonds sur les jambes du personnage tout en torsion. Le bonnet qu’il porte lui recouvre les oreilles. Un phylactère devait s’étirer entre ses deux mains, la main gauche tenant l’extrémité de celui-ci replié en rouleau, la droite ayant malheureusement disparu. On peut rattacher cette sculpture à un atelier proche de Claus Sluter, qui avait su donner à ses modèles l’impression de vie et de mouvement que l’on retrouve dans notre œuvre. Le visage du prédicateur fait penser à ceux des prophètes du puits de Moïse de la Chartreuse de Champmol à Dijon, particulièrement Moïse et David avec leurs longues barbes bifides et à Daniel.
La sculpture est dans un très bon état de conservation. Traces de polychromie.