Toile rentoilée de 71 cm par 57 cm
Superbe Cadre ancien de 95 cm par 81 cm
Dans un somptueux cadre, une oeuvre retrouvée: la reddition de Marseille devant Louis XIV en 1660. Cette oeuvre est attribuée à Guy Louis Vernansal, élève puis collaborateur de Charles Lebrun avant qu'il ne prenne sa propre voie. L'influence de Lebrun est d'ailleurs flagrante dans ce tableau.
En 1660, Louis XIV, revenant de la frontière espagnole où il vient de signer le traité des Pyrénées qui consacre sa victoire sur l’Espagne, se sent en position de force. Il décide de passer en Provence pour faire reconnaître son autorité sur Marseille qui bénéficiait à cette époque de certains privilèges, franchises et libertés.
Il envoie ses troupes, 7 000 hommes, pour occuper la ville et préparer son arrivée. Une ordonnance royale du 21 janvier, proclamée à son de trompe, désarme la ville : les habitants doivent déposer, sous peine de mort, leurs armes individuelles et leur poudre ; les canons sont retirés des remparts. La ville est, en outre, frappée d’une contribution extraordinaire de sept cent cinquante mille livres.
Le 2 mars, Louis XIV suivi de la reine, de Mazarin et de toute la cour, arrive à Marseille et pénètre dans la ville par une brèche qu’il a fait percer dans le rempart, comme on entre dans une cité conquise. Malgré tout, De Pilles, le viguier de la ville, accompagné des édiles, présente au roi les deux clefs d’or que la ville de Marseille a coutume d’offrir dans ces circonstances, comme symbole de fidélité. Le roi refuse les clefs.
La noblesse locale est exclue des fonctions consulaires et le pouvoir est désormais entre les mains d’un viguier nommé par le roi.
Vernansal Guy Louis (1648-1729)
Elève de Charles Lebrun, il continue à travailler avec et pour son mentor au sein du célèbre atelier du Maître. Il participe notamment à la réalisation des motifs de tapisseries pour les manufactures des Gobelins et de Beauvais.
C’est à cette époque qu’il a très certainement peint notre tableau. Parmi ses œuvres les plus importantes de cette fin du 17è siècle, on peut citer le may de Notre Dame de Paris de 1688, Le Christ ressuscitant la fille de Jaire, aujourd’hui conservé au musée des Beaux-Arts d’Arras et un autre May, malheureusement perdu : Le Christ et le possédé aveugle et muet de 1700.
En 1687, il est admis à l’Académie dont il deviendra professeur en 1704.
Il se met à voyager sur le tard. On le trouve à Bonn où il réalise, pour l’électeur de Cologne, le dessin de la fresque qui décore le plafond de la galerie du palais de cette ville. De 1720 à 1722, il travaille à Padoue, où il réalise plusieurs tableaux, et pendant un voyage à Rome il réalise deux autres oeuvres représentant la Madeleine ( église de Notre-Dame-des-Miracles).
Parmi les œuvres majeures de l’artiste citons également la Révocation de l’édit de Nantes, son tableau de réception à l’Académie, qui se trouve aujourd’hui au musée de Versailles.
Citons également : Sainte Bathilde vendue au maire du palais d Archambault, devenant la femme de Clovis II, au musée d’Orléans ; enfin, parmi ses nombreuses peintures qui ornent différentes églises de Padoue : L’Immaculée conception ; le Christ crucifié se détachant le bras de la croix pour toucher et guérir une plaie à saint Pelieyrino Lariosi ; la Nativité et la présentation de la Vierge ; la Nativité de la Vierge {avec la date 1720) ; la Nativité de Jésus-Christ (1722) ; la Flagellation ; le Paradis ; Jésus-Christ au jardin des Oliviers.
En 1728, le peintre portraitiste Pierre-Michel Le Bouteux réalise son portrait . Ce tableau aujourd’hui à Versailles, est un des morceaux donnés par Le Bouteux pour sa réception à l'Académie royale de peinture et de sculpture.