Huile sur papier marouflé sur carton
36 x 28,5 cm
Signature en bas à gauche
Maurice Aubret fait partie des peintres roannais majeurs, aux côtés de Jean Puy, Maurice Tête, Maurice Montet, Octave Lafay ou encore Émile Noirot.
Né en 1897 à La Pacaudière, il restera longtemps attaché à son village natal, qui deviendra un sujet récurrent dans son art. Il eut, dès son plus jeune âge, l’influence et l’enseignement du maitre aquarelliste Octave Lafay, qui fut son professeur de dessin. Engagé sur le front en 1918, il ne put se consacrer pleinement à la peinture, même pas à son retour, puisqu’il travailla dans une banque à Lyon. Cependant, les décors et images des quartiers qu’il fréquentait quotidiennement se retrouveront dans sa peinture, lorsqu’il représentera le café des Négociants par exemple. Il fonda le « cénacle » en 1927, avec ses amis peintres roannais, ce qui lui permis de commencer à exposer son art d’abord dans la région, puis progressivement dans toute la France. C’est réellement en 1947, lors de l’exposition annuelle de la grande salle de l’Hôtel de ville qui lui est entièrement consacrée, qu’il commencera à être vraiment reconnu.
Il a entretenu des correspondances régulières avec les autres peintres du Roannais, notamment Jean Puy avec qui il liera une véritable amitié, ce qui influencera sa peinture aussi bien dans la manière de traiter la touche que dans les sujets représentés, allant des scènes intimistes et familiales, aux scènes d’extérieur animées et vivantes.
Proche du néo-impressionnisme de Pissaro ou de Seurat et évoluant jusqu’au fauvisme Matissien, Aubret s’essaya à différentes techniques, osant une palette riche et variée aux tons vifs et aux aplats francs dans ses œuvres. Il accorde également une grande importance au dessin, notamment dans ses aquarelles dont le trait, bien visible, semble à la fois presque géométrique et pourtant tout en courbe sur les corps.