Bronze doré et patiné.
1804-1815.
↕ 30 cm.
On sait que Claude Galle a livré trois paires de ce modèle pour le palais de Fontainebleau en 1804 et 1805. Un bon de commande du 19 novembre 1804, conservé aux Archives nationales, nous révèle son iconographie : « flambeaux dorés or mat têtes de génies ».
Une paire de flambeaux identiques se trouvait ainsi en 1807 dans le deuxième salon de l’Empereur à Fontainebleau ; les deux autres paires commandées en 1804 étaient quant à elles dans le salon de l’Impératrice. Il n'y avait, en 1810, plus qu’une paire de ces flambeaux dans le salon de l’Impératrice. Les deux autres étaient allumés dans la salle du trône.
Aucun document n’explique pourquoi on a voulu qu’ils fussent montrés dans la salle du trône. Peut-être est-ce dû à la rareté de leur iconographie : des rinceaux de fleurs et de fruits y décorent un parterre amati ; le tout est recouvert d’un tapis en forme d’étoile à six côtés, aux franges et aux pampilles très finement ciselées. Le tapis rejoint une couronne de fleurs qui sépare la base en bronze doré du fût à six pans en bronze patiné, où se démarquent les trois figures de Génies à la chevelure très fine, et à leur draperie si bien ciselée que ces flambeaux que l'inventaire de 1810 les distingue par leur « figures à draperie ».
Sources
Jean-Pierre Samoyault, Musée national du château de Fontainebleau. Catalogue des collections du mobilier, t. I, Pendules et bronzes d’ameublement entrés sous le Premier Empire, Paris, 1989.
Marie-France Dupuy-Baylet, L’Heure, le feu, la lumière. Bronzes du Garde Meuble impérial et royal. 1800-1870, Paris, 2010.