(Auxerre 1822 – 1867 Versailles)
Les environs de Gabès (Tunisie)
encre brune, lavis d'encre et aquarelle sur papier
25 x 35 cm (à vue) ; 44 x 35 cm (encadré)
belle épreuve sur papier japon
titré 'Les environs de Gabès' et signé 'Am. Crapelet' en bas à gauche
petites tâches visibles sur la photographie
Bibliographie sélective :
Bénézit, Paris, Ernest Gründ Editeur
Marseille, Revue municipale illustrée, no 136, 2e trimestre 1984.
Maurice Chaumelin, La tribune artistique et littéraire du midi, 1861, p. 188.
Musées notables :
Musée d'Orsay, Paris
Musée du Louvre, Paris
Musée du quai Branly Jacques Chirac, Paris
En savoir plus :
Fils d’un artiste miniaturiste, il apprend d’abord le dessin d’architecture puis devient l’élève de Durand-Brager, Séchan et enfin Corot.
De 1846 à 1866, il expose au Salon de Paris des vues d’Égypte, de Provence et d’Italie. Parallèlement, il envoie des œuvres au Salon des refusés.
Grand voyageur, il part dès 1852 pour l’Afrique où il séjourne en Tunisie, en Algérie et en Égypte, d’où il remonte le Nil à la recherche de sa source. Il rentre en France en passant par le Levant, la Turquie, la Grèce et l’Italie où il reviendra quelques années plus tard en compagnie d’Alexandre Dumas. Les nombreux croquis qu’il rapporte de ses voyages lui permettent d’élaborer ses compositions.
De retour en France, il s’installe à Marseille et, comme Monticelli, il travaille dans l’atelier de Camoine le Jeune. Crapelet se voit confier plusieurs commandes de décors pour les théâtres, les édifices publics tels que l’Opéra de Marseille ou encore la décoration de villas, de cafés et même de navires privés.
Souvent désigné comme peintre orientaliste, le public apprécie tout particulièrement sa maîtrise de la lumière. Dense et dorée, elle fait parfois penser à Fromentin (voir Revue municipale illustrée, no 136, 2e trimestre, Marseille, 1984). « Son pinceau leste et spirituel effleure à peine le papier, semant, de-ci de-là, des touches, qui, sans être toujours d’une parfaite justesse, donnent cependant aux objets la tournure et la couleur voulues. Quelques rehauts de gouache, habilement posés, relèvent les teintes plates de l’aqua-tinta » (Maurice Chaumelin, La tribune artistique et littéraire du midi, 1861, p. 188).
Les aquarelles constituent le cœur de l’œuvre de Crapelet. Très à l’aise avec ce médium, il restitue une grande variété de scène et de paysages avec une précision picturale remarquable. Les historiens de l’art le placent dans le sillage de personnalités comme Díaz de la Peña et Ziem (Revue municipale illustrée, op. cit., 1984).
Le musée d'Orsay conserve une collection de 170 dessins de l’artiste dans son Cabinet des arts graphiques.