"Secouette en Noix de type Corozo sculptée - Scènes galantes"
Jolie noix monoxyle finement sculptée aux motifs de scènes galantes.
Appelée « secouette » à juste titre, pour le bruit qu’elle produit lorsqu’on la secoue.
Certains de ces fruits de palmiers sculptés étaient utilisés comme tabatières.
Epoque : fin XIXe siècle / Tout début XXe.
Dimensions :
Hauteur 7 cm / Diamètre 5 cm environ.
Bon état. Fruit massif et agréable à tenir.
(Support disponible sur demande.)
Le fruit de cette annonce serait une espèce proche du Palmier Doum d'Egypte dont les fruits se sont également exportés (Hyphaene thebaica),
et non une véritable Corozo stricto sensu.
Un peu de botanique :
Visiblement, chaque boule à trois grosseurs est un seul fruit, appelé drupe (fruit charnu, comme une pêche ou une noix). On a une amande au centre emprisonnée dans le noyau sculpté (ou endocarpe sclérifié). Les trois trous du dessus furent percés par l’artisan (travail de « bagnard ») dans l’endocarpe (sans doute pour un meilleur séchage de l'ensemble et/ou pour un maintien du noyau pour le travail de sculpture).
Au séchage, l'albumen s'est résorbé ce qui permet à l'amande interne de bouger au secouage.
Brève histoire du "Corozo" :
La découverte et l’utilisation occidentale de ces fruits de palmiers remontent à la fin du XVIIIe siècle lorsque des explorateurs espagnols rentrant d’Amazonie relatèrent cet art par les peuples du Nord-Ouest de l’Amérique du Sud (espèces du genre Phytelephas). D'autres noix de palmiers sont utilisées à provenance d'Afrique du Nord.
La concurrence allemande fut tenue secrète sur l’origine de cette noix, aisément sculptable et pour rapportant gros (boutons de vêtements, objets d’ornements).
Appelé « ivoire végétal » au touché blanc et brillant, résistant et non déformable une fois taillé et sec, le déclin arriva dès la fin de la Seconde guerre mondiale avec la production des plastiques.