Aquarelle sur vélin
Inscrit, COGITA MORI / ANNO 1625
Inscrit au revers : Fui, non sum/es, quod non eris. / + dixit. Jean Hunt. + / […] / priez pour son âme / + […] salut ; traduit approximativement par « Tel que tu es, Ainsi j’étais autrefois, Tel que je suis, Ainsi tu seras ».
Circulaire, 6 cm de diamètre.
Encadré : 11 cm
Cette image évocatrice du gentleman du Hampshire John Hunt, vêtu d'une armure chevaleresque, est attribuée au miniaturiste anglais John Hoskins. Achevé vers 1625, le texte au recto et une inscription du XVIIe siècle au revers suggèrent qu'il fut achevé à la mort du modèle cette même année. La présence de cette date en fait un portrait miniature réalisé au cours de la première décennie de la carrière de Hoskins.
Le fond doré ici, contrairement au bleu vif que l'on retrouve souvent dans les portraits miniatures des XVIe et XVIIe siècles, est incroyablement rare pour Hoskins. Cependant, il est indéniable que cet exemple particulier est très caractéristique de l’artiste, montrant l’influence de Hilliard et d’Oliver avant le bond en avant de Van Dyck que l’on retrouve dans les miniatures de Hoskins de la décennie suivante.
Une inscription du XVIIe siècle au revers du portrait explique qu'il représente un Jn Hunt. La devise sur le devant, « Cogito Mori » (« Pensez à la mort »), et l'année 1625 pointant vers le portrait ont été complétées à la mort du modèle. Des recherches ont révélé que le portrait représente probablement John Hunt de Popham (décédé en 1625), un membre de la noblesse qui aurait acheté l'ancien manoir du Hampshire de Clere Woodcott (anciennement Clere) à Sir Humphrey Forster, 1er Bt. (vers 1595-1663) en 1620.1 Compte tenu des liens royalistes étroits de la famille Forster, tant dans le Berkshire que dans le Hampshire, il est probable que Hunt partageait ces vues avec véhémence.
Hunt aurait épousé Amy Figher et leur fils James a continué à devenir propriétaire du manoir jusqu'à ce qu'il soit transféré à la famille Bowen en 1715.
L'armure en plaques noircies exposée ici, avec des lames particulièrement recourbées sur les poudrons, évoque les armures hollandaises du début du XVIIe siècle. Ce type d'armure lourde adaptée à de multiples usages, y compris la cavalerie, était parmi les dernières portées au cours de ce siècle, avant que les armures de plaques ne finissent par reculer au profit de simples plastrons plutôt que de vestes en cuir chamois. Les détails ajoutés d'une chaîne dorée, de rivets en laiton brillamment polis, ainsi que d'une doublure rouge cuspidée sous les poudrons, ajoutent grandement à l'attrait décoratif de cette image carolingienne du début du jacobéen tardif.