Gaston-Louis Roux né le 24 janvier 1904 à Provins et mort le 30 mars 1988 à Paris est un dessinateur et peintre français.
Attiré par la peinture, il entre en 1919, à l’Académie Ranson où il a comme professeurs Maurice Denis, Paul Sérusier et Édouard Vuillard. Il y reste jusqu’en 1922 et rejoint Raoul Dufy comme assistant décorateur.
En 1926 commence pour lui une carrière de dessinateur grâce à André Malraux et à Pascal Pia qui lui confient des travaux d’illustration (Les souvenirs d’égotisme, de Stendhal ; Les exploits d’un jeune Don Juan d’Apollinaire ; Les Lettres de Mérimée, etc.)
En 1927, il fait la connaissance d’Élie Lascaux et d’André Masson qui le présentent à Daniel-Henri Kahnweiler. Ce dernier dirige la galerie Simon et prend le jeune peintre sous contrat. Gaston-Louis Roux rencontre alors les artistes de la galerie, dont le peintre espagnol Josep de Togores (1893-1970) et de nombreux écrivains. En 1929, Kahnweiler lui offre sa première exposition individuelle, préfacée par Roger Vitrac.
La crise de 1929 dont les effets se font sentir plus tardivement en France conduit cependant la galerie Simon à interrompre en 1932 les versements qu’elle fait à ses peintres. Sans travail, sans perspective d’en trouver un et désirant mettre fin à une liaison sentimentale, il décide de participer, comme peintre, à la mission « Dakar-Djibouti » dont fait partie son ami, l’ethnologue Michel Leiris. Après un voyage épique, Roux en rapporte les fresques de l’église d’Antonios (en Abyssinie, près de Gondar), au Musée de l’Homme, elles sont actuellement conservées au musée du Quai Branly - Jacques-Chirac.
Dès son retour, il se remet à la peinture et retrouve ses amis poètes Jacques Baron, Robert Desnos et Roger Vitrac. Avec certains d’entre eux, il devient alors membre du premier jury du prix des Deux Magots créé par Martyne, bibliothécaire de l’École nationale supérieure des beaux-arts, lequel est attribué à Raymond Queneau pour son premier roman, Le Chiendent en 1933. Il fréquente également Jacques et Pierre Prévert ainsi que Georges Bataille et de nombreux surréalistes, sans toutefois adhérer au mouvement.
À la Libération, ses relations avec la galerie Simon, devenue la galerie Louise Leiris, reprennent. Une exposition, dont le catalogue est préfacé par Georges Bataille, a lieu en 1947. Mais la longue période de doutes et de troubles qui va de 1929 à 1944 fait que Gaston-Louis Roux a changé. Il ne veut pas rester prisonnier de la peinture qui lui a valu la notoriété dans sa jeunesse. Il a besoin de passer à autre chose et la figuration s’impose de plus en plus à lui. La rupture aura lieu en 1949-1951 mais il reste à la galerie Louise Leiris qu’il décide de quitter en 1956. Il se rapproche à cette époque de Jean Hélion qui, après une période abstraite, est lui aussi revenu à la peinture figurative.
Il est soutenu dans sa démarche par son ami Alberto Giacometti qu’il connaît depuis les années 1930 et par un groupe d’écrivains, de peintres, de sculpteurs et d’amateurs comme Pierre Bruguière qui va créer une dizaine d’années plus tard la « Rue de Bourgogne » pour tenter de promouvoir les peintres qu’il aime. Dans ce cadre nouveau, Gaston-Louis Roux fait notamment la connaissance du poète Yves Bonnefoy et du sculpteur William Chattaway qui deviendront des amis.
Il meurt le 30 Mars 1988 à Paris.