Travail de la matière, beau contraste rendu par la Seine de couleur turquoise.
Signé en bas à gauche Chastel.
Signature à restaurer.
Bon état.
Dimensions :
avec cadre : 60,5 x 52 cm.
à vue : 31,5 x 39,5 cm
Peintre de compositions animées, paysages, natures mortes, graveur, illustrateur, peintre de cartons de tapisseries, décors et costumes de théâtre.
Postcubiste.
Son père était banquier et collectionneur.
En 1914, Roger Chastel entre à l'Atelier Cormon à l'École des Beaux-Arts de Paris, qu'il quitte assez rapidement pour l'Atelier Jean-Paul Laurens à l'Académie privée Julian.
Ayant été mobilisé en 1916, il fut libéré en 1919 et s'inscrivit à l'Académie Ranson. Dans le même temps, encouragé par le caricaturiste Sem, il publie des dessins de mode et des dessins humoristiques dans les journaux, entre autres à la Gazette du Bon Ton.
Il expose pour la première fois en 1924, au Salon d'Automne.
Malgré les difficultés, il décida en 1925 de se vouer entièrement à la peinture.
Dès 1928, il se fixe définitivement à Saint-Germain-en-Laye.
Il a participé à quantité d'expositions collectives, parmi lesquelles: les Salons d'Automne, des Tuileries, des Surindépendants, puis 1935 Temps présent au Petit-Palais de Paris; 1936 au Carnegie Institute de Pittsburgh; 1938 à la Biennale de Venise; 1946 Les Quatre Murs à la Galerie Maeght; 1951 Biennale de Menton et première Biennale de São
Paulo dont il reçut le Grand Prix; 1953 deuxième Biennale à São Paulo; 1956 au Musée Guggenheim de New York; le Salon des Réalités Nouvelles de Paris, qui lui consacre un Hommage en 1892.
Il a montré sa peinture dans de nombreuses expositions personnelles à Paris à de nombreuses reprises notamment au Musée du Luxembourg, en 1984 est organisé une rétrospective posthume au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. En France, il a reçu le Prix de Peinture de la Fondation Georges Bernheim-Darnétal et le Grand Prix National de Peinture en 1932, le Prix National des Arts en 1961.
De 1963 à 1968, il fut un professeur attentif et écouté à l'École des Beaux-Arts de Paris, où il offrit à ses élèves une ouverture bienveillante sur les moyens d'expression les plus contemporains.
En 1968, il est élu membre de l'Institut des Beaux-Arts.
En 1938, il exécuta Pax Genetrix un des quatre panneaux décoratifs offerts par la France pour la Salle des Assemblées du Palais de la Société des Nations (S.D.N.) à Genève, les trois autres étant dus à Édouard Vuillard, K.-X. Roussel, Maurice Denis.
Ses propres œuvres dénotent d'emblée l'influence cubiste.
En 1929-1930, il revint à une figuration néoréaliste, à un moment où se manifesta fréquemment, pour des raisons réactionnaires historiquement diverses, une désaffection envers les avancées esthétiques du début du siècle. À cette époque, il se lie avec le grand collectionneur Paul Guillaume.
A la veille de la seconde guerre mondiale, il reprend du cubisme la multiplicité des projections planes de chaque objet, mais dans un graphisme plus libre et dans des gammes colorées sensibles.
Il recherche l'équilibre des plans colorés, dans une gamme austère et retenue, où éclate souvent une stridence, apparentée aux gammes sourdes de Braque.
Ses tableaux sont présents dans les collections de plusieurs musées : Baltimore, Boston, Luxembourg, Paris (Musée National d’Art Moderne et au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris), Pontoise, Pittsburgh, Sao Paulo, Tunis et Turin.