Les dossiers plats de forme violonnée sont délicatement sculptés de fleurettes et de feuillages.
Ceinture chantournée nervurée finement sculptée de fleurs au centre, accotoirs à manchettes. Ils reposent sur quatre pieds cambrés se terminant par des feuilles d'acanthe à l'avant (sur les quatre pieds pour le I.GOURDIN)
Les fauteuils sont recouverts d'une soierie "Aux Chinois" de belle facture en très bon état, finition à plate bande et passepoil.
Nous trouvons ce modèle de soirie dans le salon des chinoiseries au Château de Champs sur Marne.
Garnissage à l'ancienne en parfait état.
Nous remarquerons la profondeur et la finesse de la sculpture ainsi que la forme de la traverse avant du fauteuil estampillé I.GOURDIN (fauteuils de gauche sur les photos)
*GOURDIN Jean-Baptiste
Jean-Baptiste Gourdin (1723-1781) - Menuisier en sièges. Paris. Maître le 26 mars 1748.
Issu d’une famille de menuisiers parisiens, Jean-Baptiste Gourdin est le fils aîné de Jean Gourdin appelé Père Gourdin et le frère de Michel Gourdin, lui-même menuisier. A l’inverse des artisans du bois du XVIIIème siècle, il n’est pas admis comme apprenti chez un maître menuisier, mais chez le sculpteur Toussaint Foliot, de 1736 à 1741. Par la suite, il retravaille dans l’atelier de son père de 1741 à 1746. Privilégié par sa formation acquise chez ces deux maîtres, il est admis dans la communauté des menuisiers en 1747, alors qu’il n’a pas encore fini son apprentissage. Il épouse en 1746 Marie-Françoise Ferret, fille du maître menuisier Claude Ferret. Au décès de ce dernier, Jean-Baptiste Gourdin hérite de sa boutique, également située rue de Cléry. Il y ouvre son propre atelier et engage des apprentis, pour finir par acheter l’ensemble de la maison en 1761 sous l’enseigne du « Nom de Jésus », près de celui de son père. Gourdin travaille pour une clientèle plus éclectique que celle de son père, composée de nombreux financiers d’Europe. Parmi ses clients les plus renommés, on dénombre de façon assez régulière le prince de Soubise, duc de Rohan, mais aussi le marquis de Bellevaux ; mais sa cliente la plus illustre est sans aucun doute la dauphine Marie-Antoinette lorsqu’elle emménage à la cour.