La Compagnie va occuper un créneau porteur du marché, la fonderie de monuments en bronze, et toucher par là une clientèle bien particulière : les sculpteurs qui le plus souvent servent d’interlocuteur. C’est probablement à leur demande que la Compagnie des Bronzes réintroduit en Belgique, la technique de la fonte à la cire perdue, au début des années 1880.
Bronzes monumentaux : Au XIXe siècle, la statuaire occupe une place de plus en plus grande dans l’aménagement de l’espace urbain : fontaines, places et jardins publics. En Belgique, cette « statuomanie » prend des accents de leçon d’histoire. La jeune nation, qui doit consolider son identité, multiplie les représentations du passé national, incarné dans des héros comme John Cockerill. L’entreprise va vite investir ce nouveau secteur. La liste des monuments réalisés en Belgique par la Compagnie est impressionnante. Elle culmine dans les années 1880. Le règne de Léopold II (1865-1909) se caractérise par une intense activité urbanistique. La Compagnie profite largement des innombrables chantiers ouverts dans la capitale essentiellement. Elle a bénéficié d’un marché qui lui était ouvert au-delà des frontières belges, au XIXe siècle et jusqu’au XXe, grâce à son savoir-faire et aux nombreux contacts établis à l’étranger. Dans l’entre-deux-guerres, on remarque qu’en Belgique, le marché fort lucratif des monuments aux morts