style tardif mais neammoins une jolie pièce traces de bleu de lessive
les jeunes filles Yoruba du Nigeria utilisent des poupées, comme celle-ci, comme « bébés » dans les jeux de rôle mère-enfant.les poupées étaient appelées « omolangidi » – « enfant en bois ». Elles sont sculptées assez simplement et sont souvent fabriquées par un apprenti. Les jeunes filles les mettaient dans leurs vêtements comme si elles étaient des bébés, elles sont caressées, nourries et décorées. La présente « poupée Omolangidi » en bois dur brun foncé est soigneusement fabriquée. La tête présente la coiffure striée culminant par une boule caractéristique du style oyoculminating with a ball, teinte en « bleuissement ». Le visage présente les yeux yoruba légèrement saillants, les scarifications décoratives tribales typiques sur les deux joues, ainsi qu'une bouche ouverte avec deux rangées de dents (avec d'anciennes traces révélant que le « bébé » était « nourri » par son propriétaire). Le corps plat, rectangulaire et légèrement incurvé de la poupée présente une bande de décorations géométriques et triangulaires sculptées sur chaque côté. Les autres ornements de cette « poupée Omolangidi » comprennent des rangs de perles de verre rouges et jaune Un objet parfaitement travaillé
provenance
galerie Esquerre Toulouse
Les poupées sont dépourvues de membres et possèdent un torse plat, généralement rectangulaire, qui leur permet de reposer confortablement contre le dos de l'enfant. D'après Roslyn Walker (1994 : 80), ces poupées franchissent également les frontières fonctionnelles : « En plus d'être des jouets, les omolangidi peuvent également être utilisées comme substituts aux figures commémoratives représentant des jumeaux décédés (ere ibeji). » Le torse de nombreuses figures n'est pas décoré, tandis que plus des exemples élaborés peuvent comporter des sculptures en relief sur un côté. Plusieurs de ces dernières représentent des rangées de tablettes d'écriture utilisées pour enseigner aux enfants l'arabe et le Coran. Les omolangidi les plus abstraits dérivent clairement de ces tablettes d'écriture, leur forme schématique étant sans aucun doute un accommodement à l'interdiction islamique contre la représentation de la forme humaine.