Toile de 60 cm par 47 cm.
Cadre ancien de 80 par 65 cm.
Notre toile est une œuvre d’atelier ou pour être précis une œuvre de collaboration de l’atelier d’Ornans créé par Courbet à sa sortie de prison.
En effet Courbet se faisait aider de peintres collaborateurs comme Cherubino Pata, Marcel Ordinaire, Alexandre Rapin, Ernest Brigot, Emile Isenbart …
Nous pensons que notre tableau a été réalisé en collaboration avec Cherubino Pata, son principal collaborateur entre 1868 et 1877. Courbet signait les œuvres réalisées avec Pata.
A noter un point technique très important concernant la préparation de notre toile, elle est noire, réalisée à base de goudron, matière que Courbet a très souvent utilisée pour ses toiles.
Très beau cadre d’époque.
Gustave Courbet (1819-1877)
C’est dans le Doubs, dans le village d’Ornans, le 10 juin 1819, que le jeune Gustave (Jean-Désiré Gustave pour l’état civil) voit le jour. Issu d’une famille de riches paysans propriétaires fonciers, il est l’aîné d’une fratrie de cinq enfants dont il est le seul garçon. Jusqu’à l’âge de 20 ans, le jeune homme explore les paysages de sa région natale. Ces terres du Doubs, caractérisées par les crêtes calcaires qui bordent l’horizon, restent l’un des décors favoris de nombre de ses œuvres majeures.
Ses études au Petit Séminaire d’Ornans l’amènent à fréquenter les cours du père Claude-Antoine Beau, un ancien élève de l’artiste préromantique Charles-Jean Gros (1771-1835), qui l’initie au dessin. De cette période date le premier de ses autoportraits, sobrement intitulé « Autoportrait, à l'âge de 14 ans ». En 1837, il rejoint le Collège Royal de Besançon où il fréquente le cours de peinture de Charles-Antoine Flajoulot (1774-1840). Peu enclin à la discipline requise pour des études classiques, le jeune Gustave se tourne délibérément vers les arts graphiques.
1839 marque l’arrivée de Courbet dans la capitale. Le jeune homme délaisse bien vite ses études « ennuyeuses » et se livre à plein temps à la peinture. Durant cette période, il fréquente les ateliers de Charles de Steuben (1788-1856) et de Charles Suisse (1813-1871). Le Romantisme dominant de cette première moitié du XIXe imprègne ses premières toiles. Comme tout artiste investit dans son apprentissage, il passe des heures au Louvre où il s’exerce à copier les plus grands Maîtres.
Courbet est l'un des artistes les plus puissants et les plus complexes du XIXe siècle. Dès 1848-1849, ses toiles s'opposent aux critères de l'académisme, à l'idéalisme, aux outrances romantiques, il provoque le scandale chez ses contemporains avec notamment ses nus et ses portraits au réalisme criant.
Très souvent refusé au Salon, il tente d’organiser ses propres expositions mais ne rencontre pas le succès escompté. Il comprend alors que ses grandes compositions ne peuvent toucher la foule et décide alors de passer aux tableaux de chevalet qui vont faire son succès avec des paysages, des portraits, tout en continuant à peindre des nus.
Grand paysagiste, il peint au cours de longs séjours à Ornans, à Saintes, en Allemagne et en Belgique et se passionne pour la peinture d’animaux qu’il représente dans des paysages toujours très étudiés et d’une réalité poignante. Il peint également des marines ou plutôt la mer qu’il aime tumultueuse aux couleurs plombées sous les pluies d’orage.