Orientaux au abords d'une foret et d'un point d'eau. Circa 1784
Technique: pierre noire, plume et encre noire, aquarelle et gouache sur papier marouflé sur toile.
BIBLIOGRAPHIE:
A Gilet - U. Westschling, « Louis-François Cassas », Musée des Beaux-Arts de Tours, 1994 - 1995 et musée de Cologne, 1995, Ed. Musée des Beaux-Arts de Tours, Verlag Phillip Zanbern.
PROVENANCE:
-1984, le 8 décembre, vente Sotheby's Monaco, n°119
-collection Pierre-Yves Le Diberder
-Collection particulière - Paris
Louis-François Cassas, fils d'un géomètre des routes royales, est envoyé à Tours pour suivre un apprentissage de dessinateur. Il exécute ses premiers plans et coupes de monuments et s'exerce au dessin précis d'architecture. Dès 1775, Cassas, élève de l'Académie de dessin, créée par le duc de Rohan Chabot, fréquente l'atelier de Jean-Jacques Lagrenée dit le Jeune (1739-1821).
puis en 1776, celui de Jean-Baptiste Le Prince (1734-1781).
Il y apprend l'art des compositions claires et le soin a apporter au dessin d'antiquités archéologiques. Le Prince lui transmettra le goût du voyage et de l'exotisme, l'art de dessiner les scènes de genre et les paysages pris sur le vif, ainsi que l'utilisation subtile des lavis pour exprimer la lumière, l'espace et la végétation.
De 1779 à 1783, Cassas effectue son premier voyage en Italie. A Rome, il loge au Palais Mancini en qualité « d'élève protégé », visite la Campanie et rencontre Vivant Denon. Après un itinéraire en Sicile, en Dalmatie et en Istrie, l'artiste de retour à Paris, en 1783, rejoint l'Académie de son protecteur en tant que dessinateur. En 1784, Cassas suit le comte de Choiseul-Gouffier nommé ambassadeur à Constantinople et visite alors la Syrie, l'Egypte, la Palestine, Chypre et l'Asie Mineure. Engagé avec l'équipe des savants qui accompagnent le diplomate, il dessine de nombreux sites qui seront gravés. Après la Révolution, l'artiste est nommé Inspecteur des Travaux et professeur de dessin à la Manufacture Royale des Gobelins, où il restera jusqu'à sa mort. Il expose ses vues de voyage aux Salons de 1804 à 1824. Marqué par sa formation néoclassique, il n'est pas indifférent aux prémices du romantisme et introduit dans ses œuvres un parfum oriental apprécié d'Eugène Delacroix.
Notre dessin probablement exécuté après son séjour en Orient de 1784, ou il visita la Syrie, l'Egypte, la Palestine. Ce dessin illustre merveilleusement l'art précis et narratif de l'artiste qui prenait un soin tout particulier à restituer les paysages qu'il découvrait au cours de ses nombreux voyages. Comme souvent, l'artiste oppose avec subtilité les ocres aux verts et aux bleus accentuant, avec l'utilisation de la gomme arabique, la profondeur du paysage.
Dimensions hors cadre: Longueur: 101,5cm Largeur: 66cm
Dimensions avec cadre: Longueur: 121cm Largeur: 85cm