auprès du peintre Jacques Martin (1844-1919). Elle expose pour la première fois à Paris aux
Indépendants en 1903 et emménage, en 1904, avec son frère à Saint-Cloud. Elle pratique le genre
de la nature morte qu’elle expose régulièrement aux Indépendants de 1903 à 1914 (sauf en 1910)
et au Salon d’Automne de 1905 à 1912. Charmy participe à plusieurs expositions collectives dans
la galerie de Berthe Weill. C’est lors de celles-ci, qui réunissent Matisse et Girieud, qu’elle
rencontre en 1906 son futur compagnon Charles Camoin. Elle voyage en Méditerranée durant
l’été 1906 en sa compagnie. De 1904 à 1912, Charmy réalise des natures mortes, des paysages et
des figures aux formes structurées. En 1912, alors que sa relation avec Camoin se détériore, elle rencontre Georges Bouche (1874-
1941) qu’elle rejoint en Auvergne durant l’été. Charmy adopte alors des aplats de verts et de vifs
coups de pinceaux pour les arbres, privilégiant une faible profondeur dans ses paysages. Malgré
sa faible fortune critique, Louis Vauxcelles la décrit comme « une des plus remarquables femmes
artistes de notre époque » (Éclair, 23 juin 1921).