Sans titre, 1980
Gouache sur papier
Signé et daté “1980” en bas au centre
43 x 31,5 cm
(3 dernières photos illustrant le travail de l'artiste)
Née en 1945 à Tourcoing, Andrée Honoré compte parmi les femmes sculpteurs ayant choisi le bois comme médium principal. Elle occupe un temps un atelier sis passage Ricaut dans le XIIIe arrondissement de Paris où elle côtoie les artistes Jacques Hérold (1901-1987), Edgard Pillet (1912-1996) ou encore Leonardo Delfino (1928-2022).
Le dessin joue un rôle important dans le processus créatif de l’artiste. Elle dessine d’abord des formes libres au crayon sur papier millimétré avant de les tracer sur des gabarits une fois celles-ci agrandies. Ces formes sont ensuite découpées puis assemblées. L’emploi de contreplaqué de hêtre aux nuances variées en couches successives à la surface sur des sculptures lui permet d’accentuer les volumes de celles-ci
.
Durant une dizaine d’années, Andrée Honoré se concentre sur les rythmes par la répétition d’une ou plusieurs formes géométriques (ill.1) avant de s’orienter vers la courbe, célébrant alors la plénitude des rondeurs corporelles et l’enchevêtrement des tissus organiques. Dès 1987, elle abandonne la figuration allusive et amorce un retour à la géométrie de ses débuts. Le bois n’est plus apparent mais recouvert de résine de couleur sombre.
L’artiste réalise plusieurs oeuvres monumentales notamment pour l’école normale d’institutrices de Charleville-Mézières (1971) ou encore pour le cimetière communal du Blanc-Mesnil (1992). Son travail a fait l’objet d’une exposition monographique remarquée qui s’est tenue en 1989 à la galerie Michèle Broutta à Paris.
Le dessin original à la gouache que nous présentons s'inscrit pleinement en lien avec les préoccupations stylistiques qui occupent l’artiste au début des années 1980.
Bibliographie
Dominique Dalemont, 50 sculpteurs choisissent le bois, Paris, Somogy, 1998, pp. 130-133.
Claude Chouteau, Jean-Luc Epivent, Exposition Le Blanc-Mesnil, 1992 - Andrée Honoré, cat. expo., Paris, 1992.