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Aphrodite Jugendstil

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Description de l’antiquite :

"Aphrodite Jugendstil"
Aphrodite Pséliuméné.
Bronze patiné et doré.
Allemagne.
Deuxième partie du XIXᵉ siècle.
h. 48 cm. (60 cm avec le socle).


Statue Jugendstil en bronze patiné et doré d’après l’Aphrodite dite Pséliuméné attribuée à Praxitèle.

Salomon Reinach, grand philologue, historien de l’art et archéologue français, membre de l’Académie des Inscriptions et professeur à l’École du Louvre, aperçoit, en 1898, dans le cabinet du conservateur du Musée de Cologne, le moulage d’une statuette « haute de 0,48 m, que la beauté du motif recommandait à [son] attention ». Ni le conservateur du Musée de Cologne ni Reinach lui-même, qui avait pourtant répertorié des bronzes antiques du même type, n’avaient connaissance de l’original ; on disait alors que l’original avait été perdu quelque part en Russie.

Vingt-sept ans plus tard, un antiquaire parisien, probablement Joseph Brummer, à qui le Musée des antiquités nationales de Saint-Germain avait récemment acheté quelques sculptures mithriaques trouvées en Gaule, se présente chez Salomon Reinach, tenant dans les mains l’original russe perdu.

C’est une statuette en bronze représentant manifestement Aphrodite, appartenant en fait à un collectionneur viennois l'ayant prêtée pour qu’elle fût examinée par Reinach. Elle était effectivement haute de 48 cm, le bras droit replié à hauteur de l’épaule et la main gauche retombant au niveau de la hanche et tenant une pomme.

La provenance de l’original antique nous est connue par à une anecdote remarquable : Waldemar Deonna, en ce temps-là directeur du Musée de Genève, annonce en 1924, dans une revue, avoir récemment reconnu le moulage de cette sculpture, celle du Musée de Cologne, que Reinach avait publiée en 1899 dans la Revue archéologique. Deonna l’a reconnue au second plan d’un tableau appartenant à son petit-fils, un tableau peint en 1823 et désormais au Musée de Genève. Le décor du tableau est de la main du peintre suisse François Ferrière, qui s’était établi à Saint-Petersbourg en 1805 puis à Moscou en 1812. C’est l’historien de l’art suisse David Baud-Body, le premier à avoir publié ce portrait en 1902, dans la Gazette des Beaux-Arts, qui avait relaté la carrière russe de François Ferrière, bien avant que Waldemar Deonna ne se fût intéressé à cette statuette. Salomon Reinach en a conclu que ce bronze avait dû être acquis pendant le Grand Tour d’un aristocrate russe avant 1812 ; qu’il avait probablement été trouvé en Campanie, et qu’il pouvait provenir de Pompéi ou d’Herculanum.

Deux détails remarquables distinguent l’original grec en bronze, perdu dans quelque collection russe pendant tout le XIXᵉ siècle, et qui n’est réapparu qu’en 1925, et le moulage allemand, publié par Reinach en 1899 et déjà connu avant lui : l’Aphrodite allemande a trois petits cercles en relief, qui ornent le bandeau dont sa tête est ceinte ; elle porte, par ailleurs, non pas une mais deux armilles autour du bras droit, contrairement à l’original russe.

Ce détail permet d’identifier avec certitude que c’est à partir du moulage allemand retouché du Musée de Cologne que ce bronze a été tiré, et par conséquent d’estimer que sa date de fabrication est probablement antérieure à 1925, date à partir de laquelle, l’original russe étant connu, il est peu probable que le tirage allemand altéré ait servi de moule aux artistes.

Cette Aphrodite en bronze doré et patiné est de la même facture et du même style qu’une Ève d’après Conrad Meit, également en bronze doré et patiné, qui lui sert de pendant.

Sources

Salomon Reinach, « Deux nouvelles statues d’Aphrodite », dans Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot, 1924, t. 27, 2.

Salomon Reinach, Répertoire de la statuaire grecque et romaine, t. II, vol. 1, Paris, 1908.
Henry Beauchamp Walters, Catalogue of the bronzes, Greek, Roman, and Etruscan in the Department of Greek and Roman Antiquities, Londres, 1899.

André de Ridder, Collection de Clercq, t. III, Paris, 1905.

Marion True, The Gods Delight. The Human Figure in Classical Bronze, Cleveland, 1988.

Carol Mattusch, Classical Bronzes. The Art and Craft of Greek Roman Statuary, Ithaca, 1996.

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