La Tonnelle à Autun, C. 1924
Huile sur papier marouflée sur toile, cachet en bas à gauche
48 x 39 cm
Provenance :
Atelier de l'artiste
Colection privée, Paris, France
Expositions :
Exposition Alfred Lombard, Galerie Druet, Paris, 9 - 20 février 1925, n°27.
Alfred Lombard, Musée de la Vieille Charité, Marseille, 17 octobre - 28 novembre 1987, reproduit au catalogue d'exposition sous le n°31, p.57.
Alfred Lombard, Galerie Stammegna, Marseille, 16-30 septembre 2011, sous le titre Autun, n°24.
Alfred Lombard, Couleur et Intimité, Musée Regards de Provence, Marseille, 13 mars - 23 août 2015, reproduit au catalogue d'exposition en p.75.
Bibliographie :
Giulia Pentcheff, Alfred Lombard, Galerie Alexis Pentcheff, Marseille, 2019, reproduit sous le n°132 en p. 199.
Alfred LOMBARD, un peintre né en Provence à la fin du XIXème siècle dont le parcours artistique le conduit du fauvisme à la décoration monumentale, de la décoration monumentale à d'audacieuses expérimentations plastiques.
Alfred LOMBARD est né à Marseille en 1884. Issu d’une famille aisée, il entreprend des études d’histoire et de lettres à la faculté d’Aix-en-Provence. Si cette voie contente les instances paternelles et répond en partie à une forme de curiosité intellectuelle du jeune-homme qui s’intéresse à de nombreux domaines en dehors de la peinture, elle ne satisfait pas l’artiste en devenir. Depuis plusieurs années déjà, Alfred Lombard progresse presque à l’aveugle dans une voie qui l’appelle résolument. Sur ce chemin solitaire, l’aquarelliste Joseph Cabasson avait quelque peu guidé ses pas en lui enseignant les rudiments de la peinture à l’huile.
En 1903, il s’efforce donc d’obtenir tant l’aval de sa famille que son nécessaire soutien financier avant de s’inscrire comme élève libre en première année à l’Ecole des beaux-arts de Marseille. Cependant, ce qu’il y trouve, loin de satisfaire son appétit d’apprendre, le frustre terriblement. Il quitte bientôt l’Ecole, critiquant avec beaucoup de virulence une forme d’enseignement qui, à ses yeux, paie un trop lourd tribut au rapport hiérarchique entre le maître et l’élève pour que de véritables artistes puissent s’épanouir à leur juste valeur. S’il respecte la tradition, il place encore plus haut la défense de la liberté et de l’indépendance dans l’expression artistique.
Dans la décennie 1920, Alfred Lombard s’intéresse davantage aux natures mortes et aux nus dans un style très différent de celui qui auparavant le caractérisait : un décor épuré, des couleurs plus douces, une liberté de plus en plus grande dans les procédés de recherche stylistique. Dans les années 1930, l’artiste délaisse son chevalet pour se consacrer à l’art décoratif. Sa collaboration avec l’architecte Pierre Patout, qu’il rencontre à cette époque, lui permet de s’exprimer sur différents chantiers d’envergure : la décoration de la chapelle du paquebot « Atlantique », en 1931, ou celle du « Normandie » en 1934.