Nature morte aux grenades
Huile sur panneau, signée en bas à droite
27,5 x 41,5 cm
Provenance :
Collection privée, Sud de la France
Jean-Baptiste Olive est un des noms les plus connus et les plus appréciés des amateurs et collectionneurs de peinture provençale.
Né en 1848, dans une famille de modestes marchands de vins du quartier du Panier, où l'on ne considère pas que peindre est un métier, on consent cependant à ce que le jeune homme entreprenne d'être peintre en bâtiment et intègre l'atelier d'un peintre décorateur.
Etienne Cornellier (1838-1902) qui l'emploie, l'encourage à s'inscrire à l'École des beaux-arts de Marseille. Ensemble, les deux artistes quitteront ensuite la cité phocéenne pour Paris et dès la fin du XIXème siècle, le peintre côtoie dans la capitale les bouleversements artistiques de son époque, ceux de l’impressionnisme du fauvisme, du cubisme et de l’abstraction notamment. Jean-Baptiste Olive semble cependant y être tout à fait imperméable.
Tout au long de sa carrière, sa peinture exprime chaleur et sensualité des côtes méditerranéennes. À Paris, Olive peint Marseille et le Sud de la France. Loin des extravagances du fauvisme et du cubisme, il s’adonne plus volontiers à l’observation et à l’expression assurée des effets de lumière sur l’eau. C’est sa « bibliothèque», une documentation faite d’ébauches prises sur le vif et sur différents supports, notamment de petits panneaux de bois, qui permet à l’artiste de produire de nombreuses vues méditerranéennes depuis son atelier parisien.
Il ne se détache en réalité jamais de sa ville natale dans laquelle il garde un pied à terre pour de réguliers séjours.
De son vivant, le peintre se voit confier de prestigieuses commandes notamment le décor du restaurant Le Train Bleu et le hall des guichets de la gare de Lyon. Ses clients sont fidèles et les carnets de compte bien remplis.
Olive obtient le prix Léon Bonnat en 1930. Une grande rétrospective de près de quatre-vingt-deux oeuvres est organisée au Musée Cantini à Marseille en 1948 puis une autre au Musée Regards de Provence en 2008.
Des oeuvres du peintre se trouvent aujourd’hui dans les collections du MuMa au Havre, du Musée des Beaux-Arts de Marseille, du Musée d’Orsay, de la Fondation Regards de Provence et du Musée Cantini à Marseille.