Travail de la fin du XVIIIe siècle
A la fin du XVIIIe siècle et dans le courant du XIXe siècle, les sculpteurs ont cherché à renouer avec l'art antique.
Le néoclassicisme voit ainsi réapparaitre la production de sculptures aux formes simples, claires, à l'allure équilibrée et reflétant un esthétisme de beauté classique. En ce sens, une partie des sculptures de cette époque s'inspire des oeuvres gréco-romaine de l'antiquité.
Ici, en marbre de carrare, une jeune femme se présente à nous.
Bien que nous pouvons affirmer de par la forme de sa poitrine et du chignon dans ses cheveux, que c'est une femme, son visage semble quelque peu androgyne. Ses traits un peu féminins et également un peu masculins pourraient nous interroger. Cela est dû aux canons de beauté antique qui pouvaient représenter de jeunes et braves hommes, avec des traits fins et délicats tels que le sont ceux d'une femme. Par ces caractéristiques physiques, leur beauté idéalisée (proportion, symétrie, perfection) était intemporelle, il pouvait être donc passablement difficile de reconnaître avec certitude le genre de la sculpture en se fiant uniquement à la tête.
Cependant, ici, cette femme dont le visage est parfaitement symétrique, regarde délicatement vers sa gauche. Ses traits se rapprochent de ceux des venus et aphrodites représentée à l'époque Antique. Ses cheveux, coiffés en chignon, encadrent son visage telles des vaguelettes symétriques. Une sorte de Palla tombe délicatement de ses épaules dévoilant son cou. Elle est maintenue sur son épaule gauche par une fibule, représentant ainsi les vêtements de la Rome et la Grèce Antique.
Ses seins, délicatement sculptés nous semblent également d'une parfaite représentation, arrondis et lisses, sublimant son élégance.
Elle repose sur un socle piédouche en marbre de carrare.
Au sommet de la tête, un trou circulaire fait peut-être référence à la présence d'une coiffe ou d'une utilisation particulière de ce buste.
Travail de la fin du XVIIIe siècle