A partir des années 1860, la compagnie royale de porcelaine Worcester a su s’imposer sur le marché grâce à la personnalité et à la curiosité exacerbée de son propriétaire : Richard William Binns, en acquérant notamment divers succès lors des Expositions Universelles de 1873, 1876 et 1878. Capable d’œuvrer en s’adaptant à plusieurs esthétiques, la production globale témoigne de son attirance personnelle et particulièrement tournée vers l’Orient — tant Perse que sino-japonais. Ce syncrétisme participe à livrer des pièces, comme notre vase d’une modernité tout à fait étonnante et remarquable. Outre sa forme tout à fait originale, son aspect décoratif lui confère une certaine intemporalité. Bien qu’épuré, notamment en terme de polychromie, son efficacité n’est pas en reste. Pour la manufacture, cette nouvelle ère incarne une véritable renaissance, car loin de se cantonner à un goût acquis en la matière depuis le XVIIIe siècle, l’Angleterre parvient par là même, à s’affirmer sur le marché contemporain. A ce titre, le Metropolitan museum de New York, possède en ses collections, un exemplaire similaire au nôtre. Formellement plus consensuel, et sur fond ivoire, il retranscrit néanmoins le même lexique ornemental.
Conditions :
en bon état, infimes petites restaurations d'usage, non-visible.
Dimensions :