Principalement connu pour ses paysages lyonnais et ses environs, Bas se spécialise dans le pastel, un medium qui remplace sa boîte de couleurs, trop lourde à porter en raison de sa santé fragile. Travaillant toujours sur le motif, il est fasciné par les lumières changeantes des rives de la Saône. Il excelle dans la représentation de la transparence de l’eau et de la brume, qu’il évoque à l’aide de longues touches subtiles. Évitant les paysages conventionnels des aquarellistes, il privilégie des lieux comme Villeurbanne, La Mulatière, Fourvière ou La Villette.
Son style se démarque de la tradition picturale lyonnaise, puisant dans l’inspiration du fauvisme. Ses œuvres se caractérisent par des coups de brosse larges et généreux, avec une touche appuyée et ample. Cependant, Adrien Bas finit par détruire une grande partie de ses œuvres, préférant la spontanéité des pochades (ébauches) à la finalité des toiles achevées.
Il s’éteint à seulement 41 ans, en 1925, emporté par la tuberculose, laissant derrière lui une œuvre sensible et lumineuse.