Ce minutieux travail de dinanderie représente une petite jardinière ovale campée sur quatre pieds joliment découpés.
Bordure en lambrequins rehaussés de gravures en pointillés.
Deux anses latérales (un peu différentes) enroulées en métal plat, décorées de frises en pointillés et fixés par rivetage.
Le corps de la jardinière est fixé sur une base plane hexagonale.
Dimensions intérieures : environ 13 X 6 cm.
Chaque face dispose d'un décor floral extrêment précis et raffiné.
Un bel exemple de cet art du soldat, plutôt original.
Bon lustrage.
Un peu d'histoire (merci Internet) :
Cette activité artisanale populaire est apparue dès la guerre de 1870 et s’est surtout développée dans les tranchées lors de la Première Guerre mondiale, période de son apogée, puis dans les camps de prisonniers de la Seconde Guerre mondiale, pour tromper l’ennui. Elle est similaire à la tradition séculaire des marins qui confectionnent des objets gravés et sculptés en os de baleine et autres matériaux. À partir de l’hiver 1914-1915, cet artisanat va connaître un développement considérable.
Les soldats de toutes les puissances combattantes, contraints à l’inaction et à l’immobilité de la guerre de tranchées, disposaient de quantités importantes de métaux, provenant des douilles des munitions tirées sur l’ennemi. La consommation d’obus de 75 mm est démesurée : 3,75 millions sont tirés lors du seul mois de mars 1916 dans le secteur de Verdun. Fin 1916, plus de 60 millions d’obus auront été tirés.
Certains soldats étaient dans la vie civile des artisans très qualifiés – orfèvres, graveurs, dinandiers, mécaniciens de précision, etc. – ou des paysans faisant preuve d’une grande habileté manuelle dans la fabrication d’objets d’art populaire. Retrouver les gestes de leur métier d’avant la guerre leur permet de garder leur humanité.
Ces hommes fabriquent de nombreux objets de la vie courante (briquets, couteaux, bagues, boîtes à bijoux, tabatières, cannes, objets de piété, porte-plumes, encriers, etc.), ou décoratifs (figurines militaires, maquettes d’avions…) à partir des matières premières trouvées sur place : laiton et cuivre provenant des projectiles (douilles de balles, douilles et têtes d’obus, shrapnels) et de l’équipement individuel (quarts, gamelles, boutons, etc.), aluminium fondu servant à la fabrication de bagues, cuir, tissus, pierre et même paille et autres végétaux.
A noter : très grande maîtrise du décor parfaitemnt symétrique.
Livraison : 10€ pour la France métropolitaine.