Richard Earlom, estampe d'après un paysage de Rome par Claude Gellée, dit le Lorrain, 1810

Richard Earlom (1743 – 1822)
Vue de Rome et ses environs (planche 76 du volume 3), 1810
d'après Claude Gellée, dit le Lorrain (1600 – 1682)
Eau-forte et aquatinte
cuvette: 152 x 238 mm

inscription : en bas à gauche "Claude delint. / N° 76"; en bas, au milieu :"Pub. Decr. 1.1810, by Boydell & Co N° 90 Cheapside, London. / From the Original Drawing in the Collection of Joseph Farrington Esqr."; en bas à droite : "R. Earlom, sculpt."

Estampe encadrée avec soin, sous verre
Dimensions avec le cadre : 33 x 41,5 cm

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Belle épreuve, très bien conservée, issue du 3ème volume d'estampes par Richard Earlom d'après les dessins de Claude Lorrain. La composition, parfaitement équilibrée, est parcourue par le sentiment poétique et passionné du plus grand paysagiste français du XVIIème siècle.

Notre estampe n'a pas été décadrée, mais les mesures du cadre (33 x 41,5 cm) indiquent que la feuille d'origine (300 x 440 mm) a été malheureusement coupée. A part cela, la composition est d'une belle fraîcheur, avec seulement de légers points blancs, près des arbres du premier plan à droite. Plus de photographies sur demande

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Nous citons volontiers la notice écrite par le musée d'art et d'histoire de Genève, qui résume très bien le contexte de création, par Richard Earlom, de cet ensemble de près de 300 estampes :

«  Document exceptionnel, le Liber Veritatis (Livre de Vérité) est un album de dessins dans lequel Claude Lorrain reproduit 200 de ses tableaux de 1635 à sa mort. Conscient de son succès, il tend ainsi à protéger son œuvre de fausses attributions et imitations, grâce à un véritable « catalogue raisonné » permettant d’authentifier, dater et étudier ses tableaux. L’album fut acquis par William Cavendish, deuxième duc de Devonshire en 1720. Conservé au British Museum depuis 1952, il a été démembré en 1976 pour des raisons de conservation. Le principal témoignage de l’influence du Liber Veritatis en est la version gravée par Richard Earlom. Commandé par l’éditeur John Boydell, ce livre en deux volumes a été réalisé entre 1774 et 1777.

Un troisième volume a été édité en 1819, avec la reproduction de dessins supplémentaires. Le graveur a employé l’eau-forte pour délimiter les formes, et l’aquatinte et à la manière noire pour les fonds. Ces deux dernières techniques, largement utilisées au XVIIIe siècle, permettaient d’obtenir des effets de clair-obscur proches de ceux de la peinture et du lavis. D’autres artistes s’inspireront du Liber Veritatis pour établir une catégorisation de la peinture de paysage, comme William Turner dans son Liber Studiorum (Livre d’Études) en 1807. »

Le volume III de ces estampes d'après les dessins par Claude Lorrain, dont notre estampe est issue, est entièrement consultable en ligne, pour le plaisir des yeux, en suivant ce lien de la New York Public Library : https://digitalcollections.nypl.org/collections/liber-veritatis-or-a-collection-of-prints-after-the-original-designs-of-claude#/?roots=2:8bfb2d90-50c7-0132-2eb8-58d385a7bbd0