Conversation galante, vers 1885
Aquarelle sur papier, signée et dédicacée "à Lisette" en bas à droite
35.50 x 23 cm
Provenance :
Collection particulière, France
Attestation d'inclusion au catalogue raisonné de l'oeuvre de l'artiste, en préparation, établie par madame Valdès-Forain
Jean-Louis Forain naît à Reims à le 23 octobre 1852. En 1876, alors qu’il mène une vie de bohème montmartroise, Forain publie ses premiers dessins satiriques dans Le Scapin, puis dans La Cravache parisienne, La République des lettres, La Vie Moderne, enfin Le Monde parisien. Proche de Degas, le peintre participe aux expositions des impressionnistes de 1879 à 1886 grâce à l’initiative du maître et sort de l’obscurité. L’artiste porte un œil incisif sur la vie parisienne et préfère les scènes de vie quotidienne aux grandes représentations.
Le trait de Forain est d’une puissance acerbe, il fustige les conventions bourgeoises et dénonce les contradictions politiques dans un style rapide aux couleurs vibrantes. Ses sujets de prédilections sont en lien avec son temps, lieux de spectacles, scènes de rue, cafés et champs de courses. Dès 1886, le marchand Durand-Ruel expose ses toiles à New-York aux côtés de Degas, Manet, Renoir, Monet, ou encore Pissarro. En parallèle, l’artiste continue son travail d’illustrateur pour de grands journaux, ce qui donne matière à ses interprétations crues des mondanités parisiennes.
Dès 1900, la palette de Forain s’assombrit au service d’œuvres engagées représentant la Première Guerre Mondiale. En 1913, une exposition monographique consacre le travail de Jean-Louis Forain au Musée des Arts Décoratifs avec près de quatre cents œuvres.
Le peintre meurt le 11 juillet 1931 à son domicile parisien.