Elle est en Marqueterie de Satiné et Amarante .
Elle ouvre en façade par 5 Tiroirs sur 3 Rangs .
Les Poignées de Tirage sont des Profils de Personnages .. Elles sont Superbes ..
La Façade et les Côtés sont à Léger Ressaut , à Encadrements à Filets à Grecque .
Le Dessus en Marbre Gris Saint Anne repose sur des Montants à Pans Coupés , recouverts de Cannelures simulées et terminés par des Pieds en Gaine , chaussés de Sabots en Bronze .
Elle mesure 129 CM de Longueur , 60,5 CM de Profondeur et 87 CM de Hauteur .
Elle est en Très bon état .
Elle est estampillée 2 Fois ..
TOPINO Charles
Charles Topino (vers 1742-1803) – ébéniste - maîtrise obtenue le 4 juillet 1773 : Ebéniste fécond du XVIIIe siècle, grand créateur de meubles de fantaisie, la renommée de Charles Topino repose sur ses meubles riches et sa marqueterie d’ustensiles.
Sans doute originaire d’Arras, Charles Topino démarre sa carrière comme ouvrier libre du Faubourg Saint-Antoine à Paris.
Il est le frère du marchand-ébéniste Jean-Baptiste, connu sous le pseudonyme de Lebrund et le neveu du peintre Topino-Lebrun.
Maître en 1773, il est appelé en 1782 à la charge de député de la jurande des menuisiers-ébénistes.
Reconnu en France et à l’étranger, Topino attire une nombreuse clientèle de marchands-merciers et de confrères ébénistes comme Boudin, Migeon ou encore Delorme mais aussi de seigneurs français comme le marquis de Graville.
Au premier rang des petits maîtres de son siècle, sa production se caractérise par des œuvres très personnelles et très reconnaissables, qui appartiennent essentiellement aux styles Transition et Louis XVI.
Les marqueteries, décorées de vases de fleurs, écritoires et divers ustensiles, tels que des tasses, des théières, des jattes - présentées à la manière de natures mortes - ou encore des cartes de jeux et des livres constituent les éléments les plus caractéristiques de ses meubles.
Elles s’inspirent le plus souvent des bordures de paravents chinois en laque de Coromandel qui emploient ces mêmes motifs.
Réunis dans un compartiment ovale, rond, carré ou disposés en frise, les décors sont très généralement vus de profil et leur découpe, très simple, nécessite un petit nombre de morceaux de bois repris au burin pour les détails.
On les trouve sur des petits meubles Transition, pour lesquels Charles Topino marque une nette préférence, principalement sur des bonheurs-du-jour et sur des petites tables de salon.
Parmi les bonheurs-du-jour, il réalise principalement ses modèles sous une forme classique, de plan rectangulaire mais aussi quelques modèles de forme ovale qui constituent une nouveauté du genre qu’il affectionne particulièrement.
Fréquemment ovales, elles aussi, les tables marquetées d’objets usuels comportent, dans la plus grande partie des modèles, un tiroir au centre de la ceinture et, sur les côtés, deux petits tiroirs qui pivotent.
A côté de ces décors originaux, Charles Topino a aussi pratiqué les marqueteries de fleurs et de paysages.
Les premières apparaissent en plus grand nombre sur les meubles Louis XVI.
Les secondes, aux scènes champêtres, dans le goût chinois ou d’architectures, ornent plus fréquemment des petites tables tambour rondes, sur trois pieds galbés.
Ses plus nombreuses et meilleures productions restent les tables fantaisies de toutes sortes : rondes, ovales, carrées, en corbeille et en jardinière, « à l’anglaise » et « à la jésuite », en acajou incrusté de cuivre, en laque de Chine, en bois des Indes, en placages bordés de grecques ou encore en mosaïques à carreaux et en marqueterie.
La commode demi-lune Louis XVI marquetée de fleurs figure également parmi les modèles favoris de l’ébéniste.
Il en existe de dimensions différentes.
Toutes présentent, sur un fond de bois clair, des marqueteries de corbeilles, de bouquets, de guirlandes de fleurs, qu’encadrent des baguettes en bronze ciselé.
Les montants et les pieds fuselés sont marquetés de ciselures simulées.
A côté de ces modèles, Topino a également réalisé quantité de meubles de très bonne qualité mais de facture moins personnelle.
Son estampille figure ainsi sur des commodes Transition classique, de petites tables ovales marquetées de quadrillages ou plaquées de bois de rose en feuilles ou encore sur des commodes et des bureaux à cylindre Louis XVI en acajou.
Malgré une belle carrière, la mauvaise gestion entraînée par la mauvaise tenue de ses livres de compte et la Révolution contraignent Charles Topino à mettre la clé sous la porte le 21 décembre 1789.