Ces humbles soldats, moitiés écuyers moitié pillards étaient un mal nécessaire des armées depuis le Moyen-Age et pendant toute la période de la Renaissance. En effet, lorsqu'on parlait à l'époque d'un certain nombre de "lances", qui définissaient un corps de cavalerie, il fallait entendre "lances fourrées" c'est à dire pour chaque chevalier, un écuyer monté qui l'accompagnait, un à deux valets d'armes et au moins un "coustillier" = porteur de coutelas, destiné en théorie à trancher les courroies de la selle des adversaires, et en pratique à les achever sans pitié.
Ces soldats étaient donc équipés au tout d'abord aux 14 et 15ème siècles de coutelas, et à partir du début du 16ème siècle d'épées courtes comme celle que nous présentons.
LAME : c'est une lame de belle qualité, qui provient d'une épée de chevalier qui a été raccourcie. Elle commence par un fort ricasso portant un reste de décor au trait, et se prolonge par une section hexagonale, dont le temps a estompé les arêtes. Une gorge centrale occupe les premiers 22 cm de la lame. On note sur la face externe la présence d'une importante marque de forgeron, qui représente un globe crucigène, en partie incrusté de cuivre rouge. Cette marque est le signe d'une lame de qualité. Sur cette mêm face près de la garde, poinçon de forgeron.
Longueur de la lame = 53 cm, largeur au ricasso = 3 cm; épaisseur au ricasso = 4.7 mm
GARDE : Elle présente un petit médaillon central triangulaire, d'où partent 2 quillons solides incurvés vers la lame.
POMMEAU : Il est en acier, shérique pour permettre une poussée au niveau de la paume de la 2ème main, lors d'un coup d'estoc vigoureux sur un adversaire au sol.
FUSEE : elle est en fer, avec une petite gorge en son milieu
Il est évident que ce n'est pas l'élégance, mais la solidité qui a été privilégiée lors de la conception de cette arme. Elle est pratique, très robuste, et devait parfaitement répondre aux attentes de celui qui l'employait, au service d'un seigneur.
Ref A-2444
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