Nicolas Delobel (1693-1763) - Portrait Allégorique Du Cardinal Alessandro Albani

Nicolas Delobel (1693-1763)
Portrait allégorique du cardinal Alessandro Albani

Huile sur toile, 30 x 22 cm

Provenance :
Peint à Rome au cours des premiers mois de l’année 1728 ; on perd sa trace par la suite.
Collection particulière, france

Bibliographie : Anatole de Montaiglon, Correspondance des directeurs de l’Académie de France, Paris, 17 vol, 1897-1908, t. 7, p. 393, 400 et 454 ; Fr. Marandet, « Nicolas Delobel, peintres d’allégories : six nouveaux témoignages », Les Cahiers d’Histoire de l’Art, 2016, p. 27.

Nicolas Delobel est l’un de ces élèves de Louis de Boullogne dont on redécouvre progressivement la production peinte et dessinée. Né à Paris en 1693, Delobel reçoit une formation solide auprès de Boullogne, ce qui le mène à remporter le « second Prix » de l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1717. Six ans plus tard, en 1723, il rejoint l’Académie de France à Rome, alors dirigée par Nicolas Vleughels. C'est durant son séjour à Rome qu'il exécute de nombreuses copies d'œuvres, comme c'était la tradition pour les pensionnaires, tout en se distinguant par son talent pour les allégories.

Le portrait allégorique du cardinal Alessandro Albani, réalisé en 1728, en est un parfait exemple. Ce tableau, commandé par Albani lui-même, montre la finesse et la maîtrise de Delobel dans l’utilisation des couleurs et la composition allégorique. La toile représente Minerve, la protectrice des arts, dévoilant un portrait du cardinal, accompagné d’un petit génie des arts. Cette composition témoigne de l’influence de son maître, Louis de Boullogne, et de l'importance des thèmes mythologiques et allégoriques dans son travail.

L’œuvre de Delobel est également marquée par une certaine douceur formelle et des tons chauds, comme en témoigne cette huile sur toile. Sa capacité à intégrer des éléments allégoriques dans des compositions complexes le place parmi les artistes les plus talentueux de son époque dans ce genre. En outre, le tableau montre des influences directes des œuvres qu'il a copiées pendant son séjour à Rome, telles que celles de Titien.

Pour plus de détails et une expertise complète, le rapport de François Marandet est disponible sur demande.