Paul CHOPPIN
Auteuil 1856 – Paris 14ème, 13 juin 1937
Époque
1888 pour le chef-modèle
École
École française de sculpture
Dimensions
Hauteur : env. 35,5 cm
Largeur : env. 20 cm
Terrasse : env. 11 X 16 cm
Poids : 3 172 grammes
Signature
Signé sur le motif et sur le petit cartel d’attribution située entre les deux pieds du Volontaire
Cartel d’attribution
Un / volontaire/ 1792/ Paul CHOPPIN
Matériau
Bronze médaillée composé de plusieurs pièces reposant sur un socle ovoïde.
A noter : léger accident au bras gauche (côté fusil)
Paul CHOPPIN a ciselé son Volontaire en pleine action, lancé dans un mouvement de marche. Le fusil serré dans sa main gauche, il lève le bras droit dans un geste d’invite comme pour dire « Suivez-moi ! rejoignez-moi ! Allons défendre la Patrie ! ».
Son visage expressif est tourné vers la gauche, la bouche ouverte sur un chant entrainant, peut-être cette contredanse déjà célèbre « Ah ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates à la lanterne… ? », ou cette Carmagnole, l’hymne des Sans-culottes, tout nouvellement crée, dont les paroles frisaient sur toutes les lèvres depuis la fête de la Fédération du 14 juillet 1790 « Chantons notre victoire,Vive le son, vive le son,Chantons notre victoire, Vive le son du canon. »
Le 20 avril 1792, voilà la fragile république en guerre contre l’Empire d’Autriche allié au Royaume de Prusse. Il lui faut faire appel aux volontaires, car sa nouvelle armée de soldats-citoyens est en faiblesse. 50 000 hommes sont ainsi recrutés permettant la création de 42 nouveaux bataillons. Les volontaires sont recrutés par département, et répartis en bataillons composés de 8 à 10 compagnies de 50 hommes et 3 officiers élus.
Les armées de la coalition du Saint-Empire franchissent les frontières de l’Est, quelques mois plus tard. Elles sont arrêtées à Valmy le 20 septembre 1792.
L’enfance du petit Paul n’est pas sans nuages : à l’âge de 2 ans, il perd brutalement et totalement l’ouïe. À 9 ans (1865), ses parents le scolarisent à l’Institution Nationale des Sourds-Muets de la rue Saint-Jacques, à Paris. Cet Institut, dédié, comme son nom l’indique, à l’éducation des jeunes sourds et muets, avait été créé par la loi du 21 et 29 juillet 1791 sur la lancée de l’œuvre philanthropique de l’abbé Charles de l’Épée (1712-1789). Cet homme exceptionnel avait été le premier à s’intéresser aux enfants atteints de surdité et par conséquent muets. Il leur avait consacré toute son énergie, prenant en charge gratuitement leur instruction.
Pour aller plus loin : https://www.lestresorsdegamaliel.com/sculptures/508-le-volontaire-de-1792-p-choppin.html
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