Nymphe et satyre, 1908
Groupe en terre cuite patiné Signé et dédicacé à
« C.Baud Cordialement, L'Hoëst 08 »
Hauteur :27,5x19c20cm
très bel état
Eugène Léon L'Hoëst naît le 12 juillet 1874 à Paris, d'un père wallon et d'une mère angevine. Il semble qu'il ait passé toute son enfance en Anjou, où il a travaillé pour le sculpteur Amédée Charron. Après ses études d'art à Angers, il s'installe à Paris.
Présenté par le sculpteur angevin Jules Eugène Lenepveu, Eugène L'Hoëst entre le 7 novembre 1891 dans l'atelier du sculpteur Gabriel-Jules Thomas, alors professeur à l'École des beaux-arts de Paris. L'Hoëst y est admis à titre définitif en juillet 1895. Demeurant toujours à Paris, il a un atelier au 27, rue des Dames dans le 16e arrondissement, qu'il conservera jusqu'à la fin de sa vie.
Il participe pour la première fois au Salon de la Société des artistes français en 1893. En 1895, il présente au Salon l'œuvre intitulée Modestia pour laquelle il se voit attribuer une mention honorable. Il obtient en même temps le premier prix d'atelier de l'École des beaux-arts avec une œuvre intitulée Pro Patria.
En avril 1899, Eugène Léon L'Hoëst obtient le premier prix au concours Chenavard et continue à participer au Salon jusqu'à sa mort, se disant élève de Gabriel Thomas et Jean-Antoine Injalbert. Il participe à l'Exposition universelle de 1900 à Paris.
En 1906, Eugène Léon L'Hoëst obtient une bourse de voyage pour son groupe Idylle et son buste d'André de Joly, alors préfet de Nice. Il visite l'Italie, la Sicile, la Tunisie et l'Algérie d'où il rapporte son œuvre la plus populaire, Trois musiciens arabes, exposée au Salon de 1900. En 1908, il réalise pour la sépulture de Suarez, un monument dont il dirige l'exécution en pierre l'année suivante à Alexandrie, en Égypte. Impressionné par ces voyages, L'Hoëst fait de la représentation des types physiques de l'Afrique du Nord son thème favori.
En 1911, l'artiste présente au Salon de la Société des peintres orientalistes français, une dizaine de sculptures en plâtre ou en bronze à la cire perdue inspirées par l'Égypte et l'Algérie.
L'œuvre de L'Hoëst est constitué de nombreuses commandes parmi lesquelles La France héroïque, Hommage à l'Agriculture, le Monument de Grignon, le Monument aux morts de Pont-Audemer, le Monument aux morts de Vaires-sur-Marne, le Monument aux morts de la guerre de Loudun, ou encore le Monument à Marie Harel,
Le musée des Beaux-Arts d'Angers conserve quelques peintures et une vingtaine de sculptures, dont Femme arabe vendant des oranges, Aveugle jouant de la lyre (1923), Vendeur d'eau, ainsi que deux pièces titrés Berger arabe et deux études de femmes arabes.
Le musée d'Orsay à Paris conserve deux sculptures de l'artiste : Jeune Fellah porteuse d'eau (1910) et Porteur d'eau de Louqsor (1910), toutes deux exécutées au Caire.
À Constantine, le musée national Cirta conserve une sculpture en pierre intitulée Musiciens arabes (1924) et deux bronzes intitulés Désespérance et Le Retour du pêcheur, et le marbre Coquetterie de nymphe.
Eugène Léon L'Hoëst meurt le 24 décembre 1937 dans le 17e arrondissement de Paris