Helena - Raymond Sudre (1870-1962)

Buste en marbre blanc de Carrare
Signé sur le côté gauche "R. Sudre"

France
circa 1905
haut. 66 cm
larg. 44 cm
prof. 37 cm

Trace de pointe laissée à l'arrière par le sculpteur pour la mise au point.

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Œuvres en rapport :
– "Héléna, cité roussillonnaise, rêve à son antique splendeur", Plâtre patiné, daté 1902, acheté par l'Etat au salon de la Société des artistes français à Paris en 1902, n° cat. 2869, Centre national des arts plastiques, en dépôt au musée Hyacinthe Rigaud de Perpignan (inv. FNAC 1141).
– "Héléna, cité roussillonnaise, rêve à son antique splendeur", 1905, marbre, Carcassonne, Jardin André-Chenier.

Biographie :
Raymond Sudre (1870-1962) est un sculpteur français. Né à Perpignan et fils de marbrier, Raymond Sudre se forme aux Beaux-Arts de Paris, dans les ateliers d’Alexandre Falguière puis d’Antonin Mercié. Second Grand Prix de Rome en 1900, Sudre connaît véritablement le succès au Salon des artistes français de 1902 avec "Helena, cité roussillonnaise rêve à son antique splendeur". Il y reçoit une médaille de deuxième classe pour cette œuvre réalisée en plâtre ainsi qu’une bourse de voyage lui permettant d’arpenter l’Europe, de l’Espagne aux Pays-Bas pour parfaire son style et sa formation.

L’Etat lui commande en 1904 une version de cette Hélène, réalisée en marbre en 1905 et destinée à la ville d’Elne (Elna en catalan) proche de Perpignan. Raymond Sudre s’inspire pour cette sculpture à la fois du nom de cette ville, et d'Héléna, la mère de l’empereur Constantin au IVème siècle, lorsque celui-ci y faisait construire un caestrum auquel il donna le nom de sa mère. Mais l’œuvre qui devait orner la salle des fêtes d’Elne, baptisée elle-même "Héléna", fait alors scandale par sa pose trop langoureuse, loin de la sainte canonisée et première impératrice romaine convertie au christianisme, et n’intègre finalement pas la ville. Le grand marbre sera installé dans le Jardin des Plantes de Carcassonne en 1907.