Format de la peinture seule hors cadre 50x61cm
Il s'agit donc d'une rare composition cubiste par André Léveillé qui peint ici un pont dans un village animé de deux personnages; l'endroit n'est pas situé, je dirai la Bourgogne, mais peut-être la Bretagne... Il traîte donc son motif de façon cubisante, technique qu'il maîtrise à la perfection à la manière d'un Lhote ou d'un Herbin, sa palette est également très subtile avec des Terre de Sienne, bruns, bleu pétrole, vert intense, rouge...
Cette oeuvre est digne du très grand peintre qu'il fût même si sa renommée n'est pas à la hauteur de son talent. J'ai déja proposé plusieurs oeuvres de Léveillé par le passé, mais elles étaient toutes de facture pointilliste ou post-impressionniste, ses oeuvres cubistes sont beaucoup plus rares, mais aussi plus côtées, on peut noter des résultats à + de 3000€ avec un record à plus de 17000€.
André Émile Léveillé est un peintre français né le 9 mai 1880 à Lille et mort le 24 décembre 1962 à Paris
Fils d'Alphonse Léveillé, voyageur de commerce originaire de l'Orne, et de Laure Philippon, André Léveillé grandit à Lille. Autodidacte, il se lance dans le dessin et la peinture et s'installe à Paris. Il y épouse Marie-Louise Castel en 1905. Peintre de genre, de paysage et de portraits, André Léveillé débute au Salon des indépendants de 1913, avec des toiles au caractère décoratif, utilisant les tons camaïeu et des touches pointillistes. Il produit même quelques années durant des œuvres aux accents cubistes.
En 1915, il expose au Salon des artistes des pays envahis une toile (Chantier à Paris) acquise par l’État. En 1917, l’État acquiert La Chapelle Sainte-Claude, présentée au Salon des indépendants. Dans les années 1920, il expose régulièrement des scènes de genre, des portraits et des bouquets à Paris à la galerie Barbazanges et à la galerie Bernheim (1928). En 1925, il prend part comme décorateur à l'Exposition des Arts décoratifs, où il dessine des bijoux pour le joaillier Georges Fouquet. En 1929, l’État lui achète pour le musée du Luxembourg La Route de Bourgogne, présentée au Salon des indépendants la même année. Ami du peintre Paul Signac, dont il réalise le portrait, André Léveillé participe activement à la vie artistique parisienne des années 1930. En 1935-1936, il organise et expose ses œuvres dans le « Train-exposition des Artistes » qui parcourt le grand Nord de la France. Il s'essaye également à la céramique. Durant sa carrière, André Léveillé croque Paris et ses monuments, le Nord de la France, la Bretagne et ses calvaires (1910-1918), la Normandie, la Bourgogne et Auxerre. Très croyant, ses sorties de messe et sa proximité avec les Ateliers d'art sacré expriment sa foi chrétienne.
Dès 1935, André Léveillé est nommé par Jean Perrin comme secrétaire général à la tête du Palais de la découverte à Paris qu'il dirige de 1946 jusqu'en 1960. Dans l'article « D’ombres et de lumières. L’exposition de 1937 et les premières années du Palais de la Découverte au prisme du transnational » de la Revue germanique internationale de 2015, Andrée Bergeron et Charlotte Bigg peignent le portrait d'un acteur oublié : André Léveillé et mettent en évidence le rôle majeur qu'il a joué pour la mise en place et le développement de cet établissement emblématique de la culture scientifique. Elle sortent de l'ombre son rôle tout aussi majeur au sein de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) pour la création en 1946 du Conseil international des musées (ICOM) qui a pour vocation la promotion et le développement des musées et de la profession muséale au niveau international.
Aujourd'hui on peut trouver ses oeuvres dans les musées d'Auxerre, Sens , à paris au musée national d'Art Moderne ou au musée Carnavalet
Cette toile est en bon état, rentoilée il y a plusieurs années, sur son chassis d'origine. Livrée dans une baguette plate dorée, contemporaine;
Oeuvre garantie authentique