A rapprocher des Yosokukangu.
Epreuve portant le timbre rouge de l'artiste.
Quelques rousseurs éparses, légère oxydation à l'ouverture d'un ancien passe-partout .
Avant 1906
I.F.F: 19
"Les premières gravures connues d’Isaac, pointes-sèches et aquatintes en noir et en couleurs, remontent à 1900(...).
L’introduction de la couleur, essentielle chez Isaac puisqu’elle constituait déjà une question centrale pour ses étoffes teintes, confirme son immersion totale dans l’art japonais(...).
L ’art qu’Alphonse Isaac pratiqua « avec le plus de constance et de passion » fut la gravure sur bois à la manière japonaise. Il la pratiqua durant une vingtaine d’années, de 1905 environ jusqu’à sa mort en 1924. L’assimilation de la technique japonaise fut le fruit d’un long processus, de nombreuses années d’études et d’expérimentations. Après les deux gravures sur albâtre, il réalisa six gravures sur bois dont seuls les noirs sont imprimés, les couleurs étant encore appliquées au pinceau. Ces gravures non-datées furent sans doute réalisées avant 1906, deux années avant les leçons d’un graveur japonais professionnel et quelque temps avant le premier carton d’invitation à dîner des Amis de l’art japonais. Elles représentent des jouets japonais accompagnés de motifs floraux . Le décryptage de ces estampes aux compositions insolites est assez difficile car elles demeurent singulières dans son œuvre, même si elles comportent déjà les caractéristiques principales du style d’Isaac, notamment le goût pour les objets japonais, le motif floral ornemental, le trait noir épais, les couleurs, employées en aplat, enfin la signature et parfois l’utilisation d’un petit svastika noir. Cette marque, qu’il emprunte à Hokusaï et Totoya Hokkeï (1780-1850), accentue le lien avec l’art japonais et semble signifier « gravé et imprimé selon les procédés japonais ».
Émilie Vabre : Nouvelles de l'estampe, Prosper-Alphonse Isaac (1858-1924)
Graveur sur bois a la manière japonaise, 2011