(Copenhague 1863 – Copenhague 1931)
Le potager
Huile sur toile
H. 33 cm ; L. 45 cm
Signée en bas à gauche, datée (19)22
Gustav Vermehren est né dans une famille créative et a très rapidement opté pour une destinée artistique. Son père, Frederik (1823-1910) était un peintre accompli, reconnu pour ses scènes rurales idéalisées qui ont « romancé » les classes ouvrières.
Enfant, Gustav a appris les rudiments de la peinture auprès de son père, ce qui a sûrement été le catalyseur de son éducation formelle. Il est intéressant de noter que tout au long de sa carrière, il est resté fidèle au style paternelle, utilisant néanmoins une touche plus large, moins lisse. Confronté à la nouvelle approche plus libre des impressionnistes français, il conserva ses propres idéaux, ne souhaitant pas opter pour les courants stylistiques contemporains. A la fin du XIXe siècle, il est devenu à la mode d'adopter un coup de pinceau plus lâche et d'inonder les toiles de lumière et de couleurs vives. Pourtant, Gustav, et son frère cadet Sophus (1866-1950), sont restés fidèles aux idéaux de leur père.
Son apprentissage se poursuivit à l’Académie des Beaux-Arts dès 1881, et ses première toiles furent envoyées au Salon de Charlottenborg en 1888. Durant sa carrière, il fut également conservateur des collections artistiques royales et critique d’art.
Notre composition est issue d’une grande part artistique de Vermehren. Les vues bucoliques et « ethniques » du Danemark sont chez lui monnaie courante, laissant la part-belle aux toits de chaume, lumière douces et paysans organisant leurs vies dans ce contexte. Notre homme, en vêtements de travail, s’occupe de son potager protégé du poulailler par une clôture. Le cadrage serré sur la scène donne au spectateur un sentiment d’immersion dans cette journée ensoleillée danoise.