1856-1921
Saint Jean consolant la Vierge après la crucifixion
PEINTURE À L’HUILE SUR TOILE
64 cm x 80 cm
76 cm x 93 cm
dans un très beau cadre néo-baroque doré à la feuille d’or
(Ce n’est pas son cadre d’origine)
Cette peinture n’est pas signée, mais provient d’un ensemble d’œuvres de l’artiste, Paul Hippolyte Flandrin
Fils du grand peintre lyonnais Hippolyte Flandrin, Paul Hippolyte fut le disciple préféré de Ingres dont il fut également l’élève. Sa passion était l’art sacré. Elève d’Henri Lehmann et probablement de son père (mais non d’Ingres comme l’affirme sa rubrique Wikipédia), Paul Hippolyte expose au Salon de Paris à, partir de 1882, puis au Salon de Lyon, des peintures où prédomine l’inspiration religieuse. En 1886, il reçoit au Salon de Rouen la médaille d’or de l’Association de l’Art chrétien. L’un de ses grands tableaux, Jésus pleurant sur la ville (1904), est accroché dans l’église Saint-Germain-des-Prés.
Dans notre tableau, Flandrin donne ici une représentation très naturaliste du lendemain de la Passion : la Vierge contemple avec douleur la couronne d’épines et les clous qui ont servi à la crucifixion de Jésus. Près d’elle Saint Jean tente d’apaiser sa peine. Nous faisons l’hypothèse de Jean l’Evangéliste car il a accompagné Marie dans tous les épisodes de la Passion : au pied de la croix, puis lors de la descente de croix et de la lamentation qui a suivi. C’est encore Jean qui se tint aux côtés de la Vierge au moment de sa mort et qui assista ensuite à l’Assomption. On peut remarquer également la description naturaliste des costumes qui sont les mêmes que ceux portés par de simples habitants palestiniens et non plus de riches habits comme ceux que l’on voit dans les peintures classiques évoquant ce même thème.
Notre scène naturaliste marque la différence de Paul-Hippolyte avec les peintures de son père. Hippolyte et les peintres de son temps essayaient de retrouver la saveur primitive et la dignité hiératique des artistes de la Renaissance. Paul-Hippolyte nous invite à rentrer dans un épisode crédible, tel que nous aurions pu y assister si nous en avions été les contemporains (ou tel que le cinéma hollywoodien en tentera la reconstitution dans des films tels que Ben Hur ou Quo vadis !). Il fait de ces figures sacrées, profondément, des humains. Mais à l’arrière, les ombres portées sur le mur rendent à l’image son intensité mystique.
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