Vers 1870, les deux fils d’Henri-Joseph, tous deux centraliens, sont aux commandes de la faïencerie. Au dos des pièces produites, ils mettent leurs armoiries reconnaissables à leurs feuilles de houx. En réponse à l'engouement des Français pour les produits cloisonnés venus d’Extrême-Orient, ils auraient fait appel à Amédée de Caranza, artiste français né à Constantinople, que divers ouvrages placent à Gien vers 1870, à la manufacture de Creil & Montereau de 1876 à 1877 et chez Vieillard à Bordeaux à partir 1878 (source Bordeaux Histoire d'une Collection par Claude Mandraut). Rien ne prouve son passage à Longwy sauf le fait qu'il existe des similitudes de production à Longwy et Bordeaux dans la technique du cloisonné à la seringue et qu'on lui attribue un plat (aux tigres) visible au Musée Municipal de Longwynotes 2. Les célèbres Émaux de Longwy sont nés. Ils deviennent la spécialité de la ville.
En 1885, toujours pour riposter à l’invasion des produits asiatiques dans le domaine de la poterie, la faïencerie recherche de nouveaux décors dans les tendances chinoises, japonaises, iznik, perses ou égyptiennes. Plusieurs motifs voient le jour, dont un semis de fleurs de pommiers blanches et roses sur un fond bleu céruléen, d’inspiration japonaise. Ce décor, référencé à la faïencerie sous le numéro D188notes 3, marque le début d’une période féconde. Il est toujours produit de nos jours dans sa version originale ou revisitée.
Les deux frères d’Huart font aussi venir de nombreux céramistes, peintres ou sculpteurs1 comme Charles Rudhart (1829-1895), Aristide Croisy, Carrière, Ernest Quost, Carl Schuller, Cirode, Clairin[Lequel ?] ou Paul Émile Morlon pour moderniser la production qui marqueront leur empreinte dans des œuvres impressionnistes dans la technique dite de la barbotine. Les émaux en bleu de Sèvres seront souvent l'œuvre de Louis Ernie. Naîtront également à cette période d'autres techniques de production comme la majolique, la brocatelle, le grand feu, le flammé.