Ebéniste du roi Louis Philippe, vers 1840
Bâti de chêne, placage d'ébène, d’acajou, de loupe d’orme, cuivre, bronzes dorés et marbre.
Trois tiroirs pantalonnieres agrémentent ce meuble ainsi qu’un tiroir secret en façade.
On trouve la même commode dans l'ouvrage de Sylvain Cordier:
Bellangé, ébénistes une histoire du goût au XIXe siècle, Paris, 2012, p. 508
Sylvain Cordier, La famille Bellangé, ébénistes à Paris de la Révolution au Second Empire, thèse de Doctorat, Paris IV, septembre 2009.
Cette commode s'ouvre par deux vantaux en partie inférieure surmontés d'un abattant découvrant une écritoire agrémentée de quatre tiroirs.
La couleur foncée du bois est adoucie par une fine marqueterie de cuivre à motifs de rinceaux et volutes qui se développent harmonieusement sur l'ensemble de la structure.
L'importante ornementation de bronzes dorés est constituée de deux cariatides soulignant les montants, de palmettes et de baguettes.
Fils de Pierre-Antoine Bellangé (1757-1827), fournisseur officiel de l'Empire puis de la Restauration, Louis-Alexandre succède à son père à la tête de l'atelier familial en 1825.
Il participa aux expositions des « produits de l'Industrie » de 1827, 1834 et 1839, s'affirmant «comme l'un des premiers ébénistes de son temps et l'un des maîtres du goût historiciste décliné dans le décor mobilier».
Sa production, sur une période de quarante années, se caractérise par deux principes: la persistance de l'esthétique Empire, héritée des publications de Percier et Fontaine et l'introduction d'une esthétique ornementale tirée de l'histoire nationale dont les références semblent avoir été puisées auprès des oeuvres de la collection Revoil, entrée au Musée royal en 1828. Bellangé s'intéressa à ce nouveau vocabulaire iconographique dès 1827 lors de sa première présentation à l'exposition des produits de l’industrie.