Verni mou original en couleurs [1921], épreuve sur Japon, signé et numéroté 20/25, titré "Le Musicien et son chien" au crayon en marge basse.
Dimensions :
- Planche : 250 x 320 mm
- Marges : 405 x 580 mm
Etat : Bords des marges légèrement froissés, traces de montage au verso, très bon état par ailleurs.
Tenant toute la planche, le musicien drapé d'une couverture rouge protégeant sa guitare de la pluie, marche suivi de son chien. Au fond sur le mur, grande ombre portée.
A notre goût, la plus belle des estampes de cette collection !
Ce verni mou est issu d'une importante collection d'estampes originales (près de 70 pièces) de l’artiste, dont nombreuses planches d’essais et de bon à tirer.
Réf. biblio. : Armand Coussens, Peintre et graveur, éditions Horizons de France, 1936, fiche 84 (nom donné : "Le Vieux Guitariste").
Armand Coussens, né à Saint-Ambroix dans le Gard en 1881 et mort à Nîmes en 1935, peintre, graveur, et illustrateur français, réputé pour ses eaux-fortes.
Il étudie à l'Ecole des Beaux-arts de Nîmes dans la classe d'Alexis Lahaye, qui l’incite à Paris pour tenter le prix de Rome.
De 1900 à 1907, Coussens passe son temps à peindre les quais de Seine, et à fréquenter les cabarets de Montmartre, plutôt que de tenter le concours. Il collabore durant cette époque à des périodiques illustrés comme Le Rire, Le Cri de Paris, L'Assiette au beurre ou Cocorico. Ses peintures sont marquées par le courant postimpressionniste et il semble avoir été influencé par Jean-François Raffaëlli.
Il retourne vivre à Nîmes qu'il ne quittera plus et parcourt la Provence.
Il devient en 1908 professeur de dessin aux Beaux-arts de Nîmes, engagé par Lahaye, devenu directeur.
À compter de 1912, Coussens se lance activement dans la gravure. Il pratique l'eau-forte, le vernis mou, l'aquatinte en noir et en couleurs, produit quelques lithographies et monotypes. Son œuvre gravé compte 208 pièces originales dont certaines sont peu connues. Il tirait ses épreuves sur sa propre presse, héritée de son premier imprimeur, Vernant. Il cessera de graver en 1933.
Il meurt à Nîmes le 2 février 1935, apparemment victime des vapeurs nocives de l’acide nitrique qu’il utilisait pour ses plaques à graver.