Eugène Villon (1879 - 1951) est né à La Haye d’un père français et d’une mère hollandaise, il vit tout d’abord en Hollande où il étudie la peinture et le dessin, puis sa famille s‘installe à Nice où il suit l’enseignement d’Auguste Clément et Joseph Herst à l’école des Beaux Arts. Pétri de l’école flamande et élève plus que doué, il obtient sa première commande à l’âge de seize ans, quand on lui confie la décoration murale du grand théâtre de Genève.
Eugène Villon s’installe à Lyon vers 1900 où il est d’abord un excellent peintre d’atelier, et s’adonne volontiers à l’aquarelle. ll cherche et met au point un procédé d’exécution qui n’appartient qu’à lui et qui lui permet de donner à ses œuvres de peinture à l’eau la puissance de l’huile. Eugène Villon fait de l’aquarelle sa matière; il sait maîtriser les effets, retrouve les transparences.
Il séjourne au Maghreb où il excelle dans l’évocation des souks et mosquées, mais également à Amsterdam,Bruxelles, Bruges, Strasbourg, Venise, Nice. Il se rend en Afrique du Nord mais aussi dans de nombreuses régions de France comme la Bretagne, la Corse, le Midi, la Savoie et l’Auvergne.
Très apprécié, il expose régulièrement à la Société Lyonnaise des Beaux-Arts, dont il devient membre du jury de 1913 à 1945. En 1926, il entre au comité d’administration de la SLBA et c’est en 1939 qu’il en devient vice-président jusqu’en 1944.
Comme de nombreux artistes lyonnais, Eugène Villon expose à la capitale. En 1907 au Grand Palais, dans le cadre du salon de la Société des Artistes Français dont il devient membre associé. Il est également membre de la société des Orientalistes où il expose de 1910 à 1943.
Eugène Villon, officier de l’instruction publique et officier d’Académie, fut fait chevalier de la Légion d’honneur en 1937. Cette décoration lui fut remise par le président Albert Lebrun.
En 1951 il s’éteignit en pleine gloire, laissant une œuvre considérable faite de peintures, aquarelles, gravures et dessins.