Si l'histoire est anecdotique, le contexte est important.
Marie Thérèse de France, fut sous la restauration le symbole vivant du calvaire de la famille royale.
Seule survivante du Temple, celle qui était autrefois Madame Royale, connu l'exil, pour être ensuite célébrée pendant la première restauration, comme celle qui par son chagrin ( la princesse aux yeux rougis) pouvait être le secours des malheureux.
Cette gravure, illustrant cet engouement, d'après un tableau d'auguste Echard peintre du roi ( on connaît son portrait au dessin par Monsiau un artiste de sa génération), est réalisée par Philibert Louis Dubucourt ( 1755-1832) .
Cet artiste, eleve de Vien, membre de l'académie royale, connu pour ses scènes de genre, pratiqua aussi l'art de la gravure, et notamment de l'aquatinte, qui permet à l'eau forte d'imiter la gouache.
On appréciera le cadre royaliste d'origine, décoré de fleurs de lys aux angles ( manques aisément restaurable).
Quelques mouillures à la gravure sinon bon état.
Rare document historique dont un exemplaire est conservé au musée Carnavalet.