Les Oliviers,
signé "EODV Guillonnet" en bas à droite
Huile sur panneau de bois
38 x 46 cm
Encadré : 44 x 52 cm
Provenance :
Galerie Selection, Tunis (voir l'étiquette au dos)
Collection privée, France
En bon état, une fine ligne de fissure dans le bois est à peine visible dans le coin inférieur droit (voir photo de détail svp)
Ce tableau est très représentatif des œuvres produites par Guillonnet lorsqu'il se consacre à la représentation des paysages de la région de Nice, où il réside une partie de l'année. Elle est clairement marquée par un style post-impressionniste plus libre et plus vivant que ses compositions plus formelles.
Octave Denis Victor Guillonnet est né à Paris le 22 septembre 1872,
Il entre comme apprenti dans l'atelier du peintre Lionel Royer.
Outre Royer, Guillonnet a eu pour autres professeurs Joseph Blanc et Fernand Cormon à l'École des Beaux-Arts de Paris.
À partir de 1887, il expose ses œuvres les plus récentes au Salon des artistes français, comme il le fera chaque année jusqu'à sa mort. Pour l'Exposition universelle de 1900 à Paris, Guillonnet réalise une décoration monumentale représentant l'Asie, l'Afrique et l'Amérique pour le pavillon du ministère des Colonies, où il reçoit une médaille d'argent.
Avant la Première Guerre mondiale, Guillonnet commence à être représenté par le galeriste Georges Petit. Pendant la guerre, Guillonnet se réfugie dans le sud de la France. Guillonnet se consacre à son travail sur les bords de la Méditerranée, peignant les mille facettes des corps féminins drapés de voiles colorés où jouent le vent et la lumière.
À sa sortie de l'École des Beaux-Arts, Guillonnet réalise des illustrations commandées par des éditeurs, mais surtout des portraits, qui lui permettent de se faire connaître de la haute bourgeoisie.
Il se lie d'amitié avec Pierre-Emmanuel Clergue, avocat et futur maire de la ville de Carros (Alpes-Maritimes). En 1899, Clergue l'invite à venir s'installer à Carros et met à sa disposition un bâtiment appelé "La Forge", qu'il utilisera jusqu'à la fin de sa vie en 1967.
Guillonnet a été enterré à côté de sa première femme dans le cimetière de Carros. L'épitaphe sur sa tombe se lit comme suit : "Étions deux, N'avions qu'un cœur".
Guillonnet n'a jamais apprécié ses prénoms. Au début de sa carrière, il signe son nom "Octave Guillonnet". Pendant un temps, il signe également "Victor Guillonnet", mais il abandonne rapidement cette pratique et ajoute ses initiales à son nom de famille : "ODV Guillonnet". Le "E" qui figure dans sa signature à partir de 1931 correspond à Eugénie, le prénom de son épouse. C'est après la mort de celle-ci que Guillonnet ajoute le "E" à ses prénoms en 1931, puis en 1938, à la fin de sa vie.
En 1902, Guillonnet expose deux œuvres au Salon des artistes français et le jury du Salon lui décerne le prix national, assorti d'une bourse de voyage de 4 000 francs pour lui permettre de passer un an en Algérie.
Cette année en Algérie marque un tournant décisif dans la carrière de Guillonnet. Il est profondément influencé par la lumière et les couleurs lumineuses de l'Afrique du Nord. Guillonnet développe son intérêt pour la peinture en demi-ombre et adopte les théories des peintres post-impressionnistes sur le contraste des couleurs.
Les principales décorations de Guillonnet sont les suivantes :
Le parloir du lycée Lakanal de Sceaux : La première décoration monumentale de Guillonnet est le parloir du lycée Lakanal de Sceaux.
Salle des Cariatides de l'hôtel de ville de Paris : en 1927, Guillonnet décore la salle des Cariatides qui surplombe l'entrée principale.
Salle des fêtes de la mairie du 15e arrondissement de Paris : Guillonnet réalise la composition centrale du décor monumental sur toile de la voûte de la salle des fêtes du 15e arrondissement de Paris.
La Casa Amarilla à Caracas, Venezuela : Guillonnet décore le patio de la Casa Amarilla, siège du ministère vénézuélien des Affaires étrangères à Caracas.
Église du Broc : en 1939, Guillonnet décore entièrement l'église du Broc, village des Alpes-Maritimes situé à côté de Carros.
Église Saint-Étienne de Jargeau : en novembre 1952, en souvenir de sa grand-mère, Guillonnet livre un chemin de croix en camaïeu de verts à l'église Saint-Étienne de Jargeau.
Il fut également un illustrateur reconnu.
Ses œuvres sont conservées dans différents musées, notamment à Bordeaux, Dijon, Nantes, Tourcoing et au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris.
Diego Rivera, le muraliste mexicain, a choisi l'atelier de Guillonnet pour travailler avec lui lors de son passage à Paris en 1908-1909.