Modèle initialement prévue pour le pavillon de Bretagne à l'Exposition Universelle de 1937 à Paris, mais malheureusement suite à un retard la pièce ne figurera pas dans la sélection.
Robert Micheau-Vernez (1907-1989) est le fils d'un officier de marine, il fait ses études au collège Saint-Louis à Brest où il suit les cours du soir de l'école des Beaux-Arts en compagnie du peintre Charles Lautrou. D’octobre 1926 à juin 1928, il suit les cours de l'école Régionale des beaux-Arts de Nantes dans l’atelier du peintre Emile Simon, où il obtient une médaille en juin 1927. Puis il est admis à l'école des Beaux-arts de Paris dans l’atelier du peintre Lucien Simon. Son cursus se poursuit jusqu’en juin 1930. Parallèlement il s’inscrit aux cours des Ateliers d'art sacré de Maurice Denis. En décembre 1932, il épouse Lysa-Mina Vernez, elle-même médaillée des Beaux-Arts de Nantes en juin 1929. C’est sous le double patronyme de « Micheau-Vernez » qu’il signe désormais ses œuvres.
En 1930, René-Yves Creston lui demande de rejoindre le mouvement des Seiz-Breur, qui a vocation à créer un art breton contemporain. Il y adhère par solidarité, mais participe peu à leurs activités et en démissionne en juin 1946.
En novembre 1930, à la Galerie Saluden de Brest, il expose dix huit faïences, dont treize assiettes en collaboration avec la Faïencerie Henriot de Quimper. Le succès immédiat accrédite une collaboration de trente ans avec la faïencerie, avec la création de cent quarante sculptures dont quelques plats. Ses œuvres en faïence ont marqué la célébrité de Micheau-Vernez. Devenant rapidement l’image de marque des Faïenceries Henriot de Quimper, ses œuvres figurent en couverture des catalogues de la faïencerie. Cette situation occulte complètement son œuvre pictural.
On peut voir un grand panneau décoratif sur carreau de faïence, créé en 1950, dans le hall de la gare SNCF de Quimper. Une grande pièce représentant une bigoudène en costume ancien fut offerte au Général De Gaulle par les habitants de l'île de Sein, lors de sa visite du 12 juin 1949. Elle sera installée dans son bureau jusqu’en 1958.
Le critique d’art André Parinaud, directeur du mensuel Galerie des Arts, écrit de lui : "Il est peu d’existence plus discrète, plus secrète dans la simplicité que celle de cet artiste et d’œuvre plus éclatante de couleurs, de soleil et de jeunesse. L’ancien élève de Maurice Denis a retenu la leçon des nabis, la pureté intangible du geste artistique, la pudeur pour toute démarche".