« La vierge à la guirlande »d’après HONORINE EMERIC-BOUVRET (1824-1904)

Grande huile sur toile représentant une statue de la vierge et son enfant entourée de roses.
Ce tableau est l'œuvre d'Honorine Emeric-Bouvret .
Le même tableau appartient aux Collections du musée municipal de Melun avec le numéro d'inventaire 092 (la vierge à la guirlande).
La vierge à la guirlande, exposée en 1864, sous le titre l'oratoire de la forêt, a été acquise pour 1200 Francs par l'État, qui l'a attribué au musée de Melun.Ce tableau ainsi qu'un autre intitulé fleurs sur la croix numéro d'inventaire P0 38 ont été mis en dépôt par le musée de Melun dans l'église Notre-Dame en application de la délibération du conseil municipal du 23 septembre 1988, une troisième œuvre de même facture, fleurs de la Saint-Jean est conservé dans les réserves du musée de Melun.
A l'arrière du Tableau on arrive à lire sur la toile à «Paris /Picart ou Veuve Picart, couleurs fines»
En consultant le guide Labreuge on constate que la maison Picart a existé sur la période (1848 -1856 )tandis que la maison Veuve Picart n'existait qu'en 1857.A priori le support de cette œuvre date de cette dernière période, même si le Tableau a été exposé pour la première fois en 1864.
Le tableau La Vierge à la guirlande, peint en 1857 par Honorine Émeric-Bouvret, est une œuvre notable de cette artiste française du XIXᵉ siècle. Née le 18 avril 1824 à Melun et décédée le 11 septembre 1904 au Mée-sur-Seine Honorine Émeric-Bouvret était reconnue pour ses peintures florales et ses compositions religieuses.
Cette œuvre représente la Vierge Marie entourée d’une guirlande de fleurs, symbolisant la pureté et la dévotion. 
Honorine Émeric-Bouvret, élève d’Ange-Louis-Guillaume Lesourd-Beauregard et de François-Frédéric Grobon, a débuté au Salon de 1843 sous le nom d’Honorine Bouvret. En 1851, elle épouse Jules Théodore Émeric de Polignac, également peintre spécialisé dans les natures mortes de fruits.
La Vierge à la guirlande illustre l’habileté de l’artiste à intégrer des éléments floraux détaillés dans des compositions religieuses, reflétant les tendances artistiques de son époque. Cette œuvre témoigne de la sensibilité d’Honorine Emeric-Bouvret à fusionner la beauté naturelle des fleurs avec des thèmes spirituels, offrant une représentation harmonieuse et contemplative de la Vierge Marie.
L’indication trouvée au dos du tableau, « à Paris/Picard (ou Vve Picard) couleurs fines », combinée aux informations tirées du Guide Labreuge, apporte effectivement un éclairage crucial sur la datation du support.

Analyse des informations :

    1.    Maison Picard (1848-1856) et Vve Picard et Hardy (1857) :
    •    Si le tableau porte la mention Vve Picard, cela situe le support dans l’année 1857, ce qui correspondrait bien à une période préparatoire à l’exposition de 1864.
    •    La maison Picard et ses successeurs étaient fournisseurs réputés de toiles et de matériaux pour artistes, attestant de la qualité du support utilisé.
      Date du tableau et exposition en 1864 :
     •    Le délai entre la création (1857) et l’exposition (1864) pourrait refléter une période de perfectionnement ou des ajustements faits par Honorine Émeric-Bouvret.
     L’utilisation de matériaux signés par des maisons réputées (comme Picard) atteste du sérieux et de la reconnaissance d’Émeric-Bouvret en tant qu’artiste.
    Ce que cela signifie pour l’œuvre :
    Ce tableau pourrait bien être une œuvre préparatoire ou une version antérieure de la composition finale présentée à Melun en 1864.
    •    Le fait qu’il repose sur un support datable avec précision renforce son authenticité et son intérêt historique.
Ce tableau semble être un témoignage rare du travail d’Honorine Émeric-Bouvret .
Le tableau n'est pas signé mais cela n’enlève pas nécessairement sa valeur ou son authenticité.
A l'époque les  artistes signaient rarement leurs esquisses ou travaux préparatoires. Si ce tableau est une version d’étude, il est tout à fait logique qu’il ne porte pas de signature.
        Commande privée :
       Dans certains cas, les tableaux destinés à une commande privée ou religieuse n’étaient pas signés, notamment si l’artiste considérait l’œuvre comme une simple contribution à un lieu sacré.
  Ce que cela signifie pour ce tableau
    Authenticité :
    Bien que l’absence de signature rende plus difficile une attribution directe, d’autres éléments comme la technique, les matériaux, ou le style peuvent confirmer qu’il s’agit bien d’un tableau d’Honorine Émeric-Bouvret.
 Signé ou  non ce tableau reste une pièce unique intrigante et importante.
Ce tableau a été nettoyé mais n'a pas été retouché.
Seul les contours de l'œuvre ont été protégés.
Dimension 123 x 89 cm