Andrea Casali (1705 - 1784), étude De Profil De Femme

Andrea Casali (Rome, 1705 - 1784)

Étude de profil de femme

Huile sur toile, cm 60 x 50

Avec cadre, cm 72 x 63

Fiche critique Prof. Alessandro Agresti

Andrea Casali (Rome, 17 novembre 1705 - Rome, 7 septembre 1784) est un peintre italien, représentant du rococo. Né à Rome d’un modeste tailleur de Lucques, il se forme auprès des ateliers de Sebastiano Conca et Francesco Trevisani, assimilant leur style élégant et raffiné. Déjà en 1725, à seulement vingt ans, il participa au concours de peinture de l’Académie de San Luca, se classant deuxième, ce qui témoigne de son talent précoce. 

Sa renommée grandit rapidement, grâce à la protection de personnalités influentes comme le cardinal Pietro Ottoboni et les recommandations de Trevisani lui-même. En 1737, il était déjà considéré comme "un des premiers jeunes qui se trouvent présentement à Rome" (Adami). Dans ses œuvres, Casali confirme, en effet, une certaine équidistance entre les deux maîtres - auxquels plusieurs fois ses peintures ont été attribuées à tort - mais avec une allure et une noble élégance de goût français. Des qualités parfaitement soutenues aussi par le raffinement habituel de l’habillement et par la délicatesse des visages dans ses toiles, qui sous-tendent bien la participation intime de Casali aux fortunes du Rococo, qu’il eut l’occasion d’affiner avec ses séjours à Paris et surtout à Londres. En effet, après la mort en 1740 de son protecteur, le cardinal Ottoboni, Casali décide de se rendre en Angleterre, acceptant l’invitation de quelques gentilshommes anglais, dont Henry Howard, 4e comte de Carlisle et sir Charles Frederick. Arrivé au Royaume-Uni au printemps 1741, après un bref arrêt à Paris, il est admis à l’Académie royale de peinture en janvier de la même année. Son long séjour, qui dura plus de deux décennies, fut interrompu par un voyage en Allemagne et aux Pays-Bas en 1748, au cours duquel il dépeint Guillaume IV d’Orange-Nassau et par un séjour à Rome de quelques mois entre 1763 et 1764. Dans les années 1850, il se consacre particulièrement au portrait, à la peinture religieuse et à la peinture décorative. Il expose à la Society of Artists et à la Free Society en remportant quatre prix entre 1760 et 1766. Vers 1767, il retourna à Rome et y resta jusqu’à son décès. Même dans la Ville Éternelle, il continua à être très populaire, s’affirmant surtout dans l’iconographie sacrée. Il se consacre Il se consacre également avec un vif succès aux thèmes païens, mythologiques et poétiques. 

Le style de Casali se distingue par l’élégance absolue de ses figures, en particulier celles des femmes, l’extrême raffinement des lignes et l’harmonie de la composition. Ses peintures se caractérisent par une palette claire, lumineuse et vibrante, une touche fluide et une grande attention aux détails. Casali excelle dans la représentation de scènes figurées, à la fois de caractère sacré et profane, souvent peuplées de figures idéalisées et plongées dans des décors théâtraux : son œuvre s’insère pleinement dans le courant du Rococo, en interprétant au mieux ses canons de grâce, légèreté et décoration.

La peinture en question, en excellent état de conservation et de très haute qualité picturale, constituerait selon toute probabilité une étude préparatoire pour une œuvre de plus grande dimension et d’engagement. D’une grande valeur est la vue audacieuse des épaules avec lesquelles la femme est représentée, sans gêne, ainsi que l’attention portée aux détails de la coiffure complexe, le transcolore des couleurs et la délicatesse infinie de la physionomie. 

L’objet est en bon état de conservation