Nous sommes ravis de présenter un artiste que l'on trouve rarement sur le marché français. Si vous aimez le japonisme, vous serez conquis. Ses gravures sur bois sont poétiques et empruntent de grâce.
Carl Moser (1871 - 1939) a grandi à Bolzano dans une famille de tanneurs qui compte plusieurs artistes autodidactes. Après une formation commerciale, il finit par revenir à ses premières amours, la peinture, à l'académie des Beaux-Arts de Munich.
À l'issue de cette formation, il voyage en Allemagne, en Corse, en Italie et en France, où il s'installe en 1901. Il y suit les cours de l'académie Julian. À Paris, il découvre le japonisme en peinture et dans la gravure.
Carl Moser passe ses étés en Bretagne (Douarnenez et Concarneau) où il rencontre Max Kurzweil qui l'incite à se confronter à la gravure sur bois en couleur. Il se lie d'amitié avec Henri Rivière. Carl Moser réalise une synthèse remarquable entre l'art japonais et l'art européen.
Il rentre chez lui à Bolzano en 1907 et expose ses gravures en Allemagne et en Autriche. Le musée de l'Albertina à Vienne lui achète un grand nombre de gravures. La Première Guerre mondiale fait changer de nationalité au Tyrol du Sud, passant d'Autrichien à Italien. Moser expose désormais dans son pays d'adoption dans diverses galeries à Rome, Turin et Milan et à la Biennale de Venise.
Carl Moser meurt à la fin des années trente dans la pauvreté et oublié. Son œuvre graphique est redécouverte dans les années soixante-dix, avec notamment l'exposition d'Innsbruck en 1978.