Ils datent de la seconde partie du dix-neuvième siècle et sont très représentatifs pour les objets japonisants fabriqués aussi bien au Japon qu'en France et qui furent vendus aux clients friands de cette grande mode japonaise qui inspira de nombreux intérieurs et salons de goût japonais que l'on peut encore admirer aujourd'hui.
Ces six couteaux s'inscrivent dans ce goût japonisant avec leurs manches japonais montés de lames en argent par un orfèvre parisien qui a pris l'extrême soin de les fixer avec trois goupilles chaque fois d'une autre couleur de métal (or jaune, argent blanc, cuivre rouge).
Il s'agit de manches "Kozuka".
Le kozuka fait spécifiquement référence au manche d'un petit couteau japonais appelé kogatana, mais parmi les collectionneurs, le couteau entier est souvent appelé kozuka. Il a été conçu pour s'adapter aux côtés des fourreaux d'épées japonaises, tels que ceux du katana, du wakizashi et du tanto. Un kozuka était souvent élaboré et d'un savoir-faire raffiné, décoré de sculptures, d'incrustations et de métaux colorés. Ceux fabriqués à partir d'un alliage cuivre-or (shakudo) avec des éléments dorés étaient populaires parmi les samouraïs et souvent portés lors d'occasions formelles.