Bibliographie:
Antonin Moine (1796-1849), un romantique oublié : Jean-Baptiste Galley, Ménard, Saint-Etienne (1898), réimpression par Nabu Press / Antonin Moine (1796-1849), Sculpteur romantique : Jean-Loup Champion, Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, pp. 251–274 (1997)
-Le Sonneur d’olifant (Musée Saint-Étienne vers 1833)
-Femme au faucon (Château de Blois, vers 1840)
Antoine Marie Moine, dit Antonin Moine, né à Saint-Etienne, est le fils d'André Moine, marchand de rubans et de Marie Lardon. En 1817, il est admis à l'Ecole des Beaux-arts de Paris pour étudier la peinture. Il est l'élève d'Anne-Louis Girodet (1767-1824) et d'Antoine-Jean Gros (1771-1835). Antonin Moine peint des paysages et des sujets mythologiques, mais il connaît la notoriété avec des sculptures romantiques qu'il expose au Salon de 1831. Par son retour au Moyen-Age ou à la Renaissance, s'opposant au style néo-classique, il s'inscrit dans le courant romantique. Théophile Gautier est le premier à reconnaître son talent : "Les hardies et heureuses modifications que Géricault et Delacroix ont apportées dans la peinture, Moine les a introduites dans la sculpture". En 1837, il produit grâce à un contrat avec les Frères Susse, éditeurs de bronze d'art, des pièces de petites tailles destinées aux intérieurs bourgeois. De 1835 à 1840, sous la direction de l'architecte Jacques Hittorff (1792-1867), Antonin Moine participe avec d'autres sculpteurs à la Fontaine des Mers et à la Fontaine des Fleuves, situées place de la Concorde à Paris et pour lesquelles il réalise plusieurs Néréides. Après une absence au Salon de Paris de 1837 à 1842, il y expose à nouveau en 1843 en présentant des portraits au pastel. Il réalise encore quelques commandes dont une sculpture en pied de Sully (1846) pour le Jardin du Luxembourg à Paris. Il est fait Chevalier de la Légion d'honneur en 1847.