"Paire de Tables d'appoint dans le style d'André Arbus (1903-1969), Vers 1920"
Paire de tables d’appoint dans le style d'André Arbus (1903-1969), vers 1920Paire de tables d’appoint Art déco
Reposant sur 4 pieds en forme de X, réunis avec une entretoise horizontale en laiton doré.
Elles ouvrent un tiroir en ceinture
Ornementation en bronze doré tel que les poignées de tiroir, les entretoises et les sabots
Dans le Style d’André Arbus (1903-1969)
circa 1920
André Arbus (1903-1969)
André Arbus a un vrai sens de l’esthétisme qu’il veut donner à chacun de ses meubles. C’est purement matériel, mais aussi une recherche spirituelle, réalisée en ajoutant du charme et une touche humaniste à toutes ses exécutions. La mode d’Arbus de concevoir des meubles a conquis le public car les arguments pour des pièces réconfortantes pour l’âme complétaient le confort physique réel des œuvres. Rapidement, les modèles Arbus ont donné naissance à un style que plusieurs jeunes décorateurs ont contribué par leurs variations à élargir ce style. Le mélange de logique et de délicatesse a mis Arbus dans la famille des classiques français. André Arbus est né en 1903 à Toulouse, France. Arbus reçoit un apprentissage en ébénisterie à Toulouse, dans l’atelier de son père et de son grand-père. Il s’installe ensuite à Paris en 1932. En 1933, Arbus obtient le Prix Blumenthal de la décoration et crée des pièces de fourrure précieuses et robustes. Comme établis par un architecte, ils sont logiquement équipés de socles, de façades, d’entablement, d’ornements sculpturaux et de peintures qui rehaussent l’éloquence de son vaste choix d’armoires. Dans la conception des meubles d’Arbus, il ne souhaite pas un retour tactique à l’ère décorative du XVIIIe siècle, mais plutôt hériter de certaines des vertus de cette illustre lignée. Le mobilier d’Arbus tente, avec sa pensée originale et les moyens mis à la disposition de l’humanité au XXe siècle, de perpétuer leur travail et leur savoir-faire. Ayant pensé à la structure et au mobilier en architecture, Arbus doit adapter sa capacité dominante à des plans plus grands et à les gérer, tout en continuant ses efforts en ébénisterie. Il avance dans l’art de la construction avec la Maison de la famille française à l’Exposition de 1937 et aussi au Palais au Salon des Artistes Décorateurs (1939).
En 1942, il construit de nombreuses fermes dans les prairies de Crau avec la collaboration de Lucien Rollin. Et sur l’Ilot du Planier, près de Marseille, il devient le concepteur du phare le plus puissant de la Méditerranée. Puis Arbus est embauché comme architecte et décorateur pour un grand paquebot qui est construit à Newcastle et devient la ligne sud-américaine. L’étendue du registre créatif d’Arbus nous montre dans cette circonstance que les divers éléments de la décoration seront comme des meubles (illustre verre de Venise, rampes en fer forgé, consoles, etc.), conçus par Arbus en vue de l’harmonie qu’ils présentent. C’est toujours sur une base spirituelle qu’André Arbus, guidé par la raison classique et le sens architectural, entreprend son travail jusqu’au point où la fonction devient le regard sur un objet raffiné et agréable. Il meurt en 1969, à Paris.
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