Gabriel ALLEGRAIN (Paris 1679 – 1748)

Gabriel ALLEGRAIN (Paris 1679 – 1748)

Pan et Syrinx
Huile sur toile, 25,7 x 32,5 cm

L’ARTISTE
Gabriel Allegrain est le fils d'Étienne Allegrain, également peintre paysagiste. Il a
deux sœurs. C'est son père qui assure sa formation à la peinture. Il se marie le 20 août 1708

avec Anne-Madeleine Grandcerf. Ils ont trois enfants (une fille et deux fils) dont Christophe-
Gabriel, qui sera sculpteur. En 1716 il est membre de l'Académie royale de peinture grâce à

son tableau La fuite en Egypte.
L’ŒUVRE
Le tableau que nous présentons est emblématique du style du paysagiste de
l’Académie royale Gabriel Allegrain. Fils d’Etienne Allegrain (1644-1736), lui aussi paysagiste

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et académicien, Gabriel Allegrain naquit à Paris en 1679 et fut probablement formé par son
père. Reçu académicien en 1716 sur présentation du Paysage avec La Fuite en Egypte (de nos
jours au Musée des Beaux-arts de Bordeaux), l’artiste démultiplia alors un type de paysages
obéissant à un style original. Gabriel Allegrain s’était en effet démarqué de la formule des
paysages de son père. Imprégnés des paysages héroïques de Nicolas Poussin, ceux-ci avaient
une pris une forme totalement ordonnée au point de devenir pratiquement abstraits. Les
ingrédients constitutifs du paysage « classique » - arbres, buissons, talus, cours d’eau,
montagnes, éléments d’architecture – étaient en effet agencés d’une manière extrêmement
calculée, plus encore que si Poussin en avait été l’auteur. C’est dans le morceau de réception
qu’apparaissent les motifs qui vont devenir récurrents dans l’art de Gabriel Allegrain. Il en est
ainsi du tombeau surmonté d’une sculpture d’apparence contemporaine, du bassin à
proximité, de l’estuaire révélant dans les lointains une cité aux pieds d’un piton rocheux. Tel
est précisément ce que nous retrouvons dans notre tableau. La scène mythologique que l’on
reconnaît être celle de Pan et Syrinx s’inscrit en effet dans un paysage fluvial au bord duquel
on remarque une sépulture couronnée par quelque divinité. La cité lointaine sert à définir un
plan nettement plus éloigné au-delà duquel surgit un massif montagneux.