Icône des 12 fêtes
Tempera sur table, cm 57 x 51
L’icône, du grec eikon, image, présente le récit de certains épisodes de la vie de la Vierge et de Jésus, constituant un traité de théologie en couleurs. L’icône en analyse, dite "des douze fêtes", comprend dans des cadres séparés la représentation traditionnelle de toutes les fêtes les plus importantes pour le calendrier liturgique de l’Église orthodoxe. Les icônes représentant les 12 fêtes maintiennent le nombre fixe mais peuvent subir quelques variations iconographiques.
Dans l’icône analysée, douze épisodes sont disposés autour d’une scène plus grande, au centre de la table. L’épisode central se réfère à la Résurrection du Christ et sa Descente aux Enfers. La figuration est divisée en deux scènes superposées; au-dessus se trouve le Christ, renfermé dans une mandorle de lumière, symbole de sa nature divine, cachée par celle humaine, qui ressuscite du tombeau. L’amande qui entoure la figure du Christ indique la Gloire rayonnée par la personne divine qui est le Verbe incarné. En bas, le Christ, toujours dans une mandorle de lumière, est représenté dans les limbes, parmi les patriarches de l’Ancien Testament, chargé de libérer et d’amener au ciel les âmes des bienheureux.
Suivant la tradition byzantine, se succèdent les douze épisodes liés aux fêtes despotiques, en souvenir des événements de la vie du Christ, et des fêtes théomirotiniques, Concernant la Mère de Dieu. Dans l’icône en question, nous trouvons représentés : la Nativité de la Vierge (8 septembre), la présentation de la Mère de Dieu au temple (21 novembre), l’Annonciation (25 mars), la Nativité (25 décembre), la présentation du Christ au Temple (2 février), le Baptême du Christ (6 janvier), l’entrée à Jérusalem (Dimanche des Rameaux), la Transfiguration (6 août), l’Ascension, la Très Sainte Trinité de l’Ancien Testament, l’Exaltation de la croix (14 septembre) et la Dormition de la Mère de Dieu (15 août).
L’icône des 12 fêtes, par son iconographie, est un exemple de catéchèse liturgique-biblique permanente et dans les églises de rite oriental elle constitue un élément incontournable de l’iconostase (Le mur de séparation qui sépare l’allée, décoré avec des icônes).
L’objet est en bon état de conservation